Louis et Marguerite Mélas habitant le 9ème arrondissement de Paris, ont ouvert, de juillet 1942 à avril 1943, les portes de leur demeure à des Juifs, voisins et connaissances, cherchant à se protéger des rafles de la police. Chaque fois que la rumeur annonçait des arrestations de Juifs au cours de la nuit à venir, leur foyer s’emplissait de réfugiés, pour une durée d’un ou plusieurs jours. Le couple Moukvos et ses deux enfants, dont un nourrisson de 15 mois, Michel, furent cachés de la sorte pendant les journées critiques de la rafle monstre du Vel d’Hiv, les 15 et 16 juillet 1942. Il en fut de même de leur nièce, Germaine Chapira. Sans perdre de temps, les Moukvos tentèrent de gagner la zone libre, en franchissant la ligne de démarcation. Ils n’y parvinrent pas tous : la police attrapa leur fils aîné et leur nièce. L’un et l’autre furent déportés, puis gazés à Auschwitz. Au total, 23 Juifs furent protégés par Louis et Marguerite Mélas et la plupart d’entre eux ont, grâce à eux, survécu aux années noires. En avril 1943 cependant, Louis Mélas apprit qu’il était recherché par la Gestapo, et c’est lui-même qui dut alors fuir, à la recherche d’une cachette sûre.

Le 31 août 1995, Yad Vashem a décerné à Louis et Marguerite Mélas le titre de Juste parmi les Nations.

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