Durant l’Occupation, Mère Jeanne-Françoise était la Supérieure du couvent de St. Joseph à Alban, non loin d’Albi (Tarn). Une école et un pensionnat jouxtaient le vénérable édifice du couvent. Lors des vacances de Pâques 1943, plusieurs jeunes Juives vinrent chercher asile au couvent. La Mère Supérieure les accueillit chaleureusement. Malgré la situation financière précaire de l’établissement, elle ne demanda rien aux parents, ne se préoccupant que d’assurer la sécurité des enfants et de veiller à leur santé. Constatant que les jeunes réfugiées étaient affaiblies physiquement et moralement par les conditions difficiles et dangereuses dans lesquelles elles avaient vécu, elle fit de son mieux pour leur donner une alimentation plus riche. Mobilisant les autres religieuses, elle se chargea d’aider les fillettes à rattraper le retard de leurs études, forcément négligée alors qu’elles erraient d’un endroit à un autre. Pour ne pas attirer l’attention, les jeunes filles furent tenues d’apprendre le catéchisme et d’aller à la messe, mais on ne chercha pas à les convertir. Les enfants, n’ayant pas où aller, restaient au couvent pendant les vacances scolaires. Tout le monde les appelait « les filles des religieuses ». D’autres enfants juives trouvèrent refuge à St. Joseph, et notamment les soeurs Jacqueline et Claudine Corbeau, qui avaient alors onze et six ans, Jacqueline Ossia, onze ans; Marie Wolf et les soeurs Monique et Nina Verbludoff.

Le 25 décembre 1995, Yad Vashem a décerné à mère Jeanne-Françoise Ramade le titre de Juste parmi les Nations. 

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11 avril 2014 17:55:41