Yvonne Roques habitait la station balnéaire de Juan-les-Pins. Son mari, Philippe Roques, était le secrétaire du leader socialiste Georges Mandel qui fut assassiné par la milice en 1944. Chargé de la liaison avec le général de Gaulle, Philippe partit en mars 1943 pour l’Espagne, d’où il comptait rallier Londres par avion. Arrêté en route par la Gestapo, il fut exécuté. Yvonne, qui avait alors une fillette de trois ans, attendait alors son deuxième enfant, une fille qui naquit quelques mois plus tard. La jeune veuve ne se laissa pas décourager par la tragédie. Elle participa héroïquement aux opérations de sauvetage d’enfants de la région. Travaillant avec Mgr. Rémond (q.v.), évêque de Nice, elle se chargeait de trouver des familles d’accueil pour des enfants juifs et les y accompagnait personnellement. A plusieurs reprises elle cacha de très jeunes enfants chez elle jusqu’à ce qu’on leur trouve un refuge. Elle sauva ainsi une centaine d’enfants âgés de 18 mois à quatorze ans. Tous survécurent à l’Occupation, à l’exception d’un adolescent de quatorze ans qui avait refusé de changer de nom et d’assumer une fausse identité. Régina Zimmerman, l’une des enfants qu’elle sauva, témoigna après la guerre qu’Yvonne Roques l’avait hébergée avec sa mère, sa grand-mère, son frère et ses deux oncles – soit six personnes en tout. Yvonne Roques fut plus tard décorée pour ses faits de Résistance. Elle créa et dirigea un temps l’hebdomadaire féminin ELLE.

Le 7 janvier 1996, Yad Vashem a décerné à Yvonne Roques le titre de Juste parmi les Nations. 

Le témoignage

Yvonne Roques vivait dans la ville de Juan les Pins. Son mari Philippe était le secrétaire de Georges Mandel, le Président du Parti Radical Socialiste qui fut assassiné plus tard par le gouvernement de Vichy. Philippe fut nommé officier de liaison entre Mandel et le Général de Gaulle et envoyé en Espagne en mars 1943. De là il avait l’intention de se rendre à Londres pour rejoindre de Gaulle en exil. En route vers l’Espagne, il fut pris par la Gestapo et exécuté.

Sa femme Yvonne qui avait déjà une petite fille de 3 ans attendait un deuxième enfant. Malgré cette tragédie, la jeune veuve ne baissa pas les bras. Au contraire, elle travailla avec une vigueur et une audace hors du commun pour sauver des enfants dans la région de Nice. Avec l’aide de Monseigneur Paul Rémond, l’archevêque de Nice, elle organisa des cachettes pour des enfants juifs et les y plaça elle-même. A plusieurs occasions, elle cacha des enfants juifs (surtout des tout petits) dans sa maison pendant plusieurs jours jusqu’à ce qu’elle leur trouve un refuge de longue durée.

Pendant cette période, Yvonne Roques sauva une centaine d’enfants de tous âges de 18 mois à 14 ans et tous survécurent à l’occupation. La seule exception fut un garçon de 14 ans qui avait refusé de changer de nom et de cacher son identité.

Regina Zimmerman, une jeune fille sauvée témoigna qu’Yvonne Roques l’avait cachée avec sa mère sa grand-mère, un frère et deux oncles, soit 6 personnes en tout.

Des années plu tard, Yvonne Roques reçut la Médaille d’honneur pour son travail dans la Résistance. Elle fonda et édita pendant un certain temps l’hebdomadaire Elle.

L’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les nations à Yvonne Roques le 7 janvier 1996.

 

Les enfants sauvés

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Documents annexes

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