Ferdinand et Angélina Huault vivaient avec leurs trois enfants à Carantilly (Manche). En septembre 1942, ce couple de paysans hébergea Berthe Pipkis et sa fille Marcelle, six ans. Les Pipkis, Juifs polonais immigrés en France dans les années trente, avaient ouvert une mercerie à Saint-Lo (Manche). Mobilisé au début de la guerre, Jules Pipkis fut fait prisonnier et interné dans un stalag en Allemagne. Berthe, restée seule au magasin, dut s’enfuir en décembre 1942, car les Allemands commençaient à poser des questions à son sujet. Sur le conseil d’amis, elle se rendit avec Marcelle à Carantilly où Ferdinand et Angélina avaient accepté de leur donner asile. Toute la famille les accueillit de bon coeur. Dans son témoignage après la guerre, Marcelle raconte que Maurice Huault, alors âgé de vingt ans, l’installait souvent sur le porte-bagage de sa bicyclette et l’emmenait se promener pour lui faire plaisir. Les Huault dirent aux curieux que les nouvelles venues étaient des parentes de Paris. Mais au printemps 1943 il se révéla qu’un voisin hostile risquait de les dénoncer. Berthe Pipkis et ses hôtes, ayant discuté de la situation, arrivèrent à la conclusion qu’il fallait chercher un autre refuge. Après consultation avec des résistants de la région, Ferdinand trouva une ferme isolée dont la propriétaire, Suzanne Lerouxel (q.v.) accepta d’accueillir Berthe et sa fille. Les deux fugitives s’installèrent dans leur nouvelle cachette en juin 1943.

Le 19 avril 1998, Yad Vashem a décerné à Ferdinand et Angélina Huault le titre de Juste parmi les Nations.

 

Documents annexes

Article de presse - Ouest France du 08/07/2000 Article de presse – Ouest France du 08/07/2000
12 juillet 2015 16:42:10
Article de presse - Ouest France du 05/07/2000 6Article de presse – Ouest France du 05/07/2000 6
12 juillet 2015 16:41:34
Article de presse - Ouest France du 05/07/2000 Article de presse – Ouest France du 05/07/2000
12 juillet 2015 16:41:02
Invitation cérémonie Invitation cérémonie
12 juillet 2015 16:39:23