Mercédès Cocquet, Coco pour les intimes, exerçait la profession d’électricien, et Hélène son épouse celle de bibliothécaire. Tous deux étaient employés de la RATP et résidaient à Nanterre (Hauts-de-Seine). Ils étaient liés d’amitié avec un collègue de Coco, Wolf Hanftwurtzel, et sa femme Gisèle. En septembre 1941, ces derniers partirent à Nice, où, pensaient-ils, les Juifs couraient moins de risques qu’à Paris. Pendant ce temps, les Cocquet s’employaient à protéger des spoliations l’appartement de leurs amis. En septembre 1943, les Allemands occupèrent Nice, ce qui contraignit Gisèle et Wolf à se mettre à la recherche d’un autre refuge. Ils étaient restés en correspondance par cartes interzones avec les Cocquet, qui leur proposèrent de venir se cacher à Nanterre. Gisèle, munie de faux papiers, prit le train de Paris le 23 mars 1944, et son mari le lendemain. Mercédès Cocquet les accueillit à tour de rôle à la gare de Lyon. A partir de ce jour et jusqu’à la Libération, le couple vécut caché dans le pavillon de leurs amis à Nanterre. Hélène accomplit des prodiges d’approvisionnement et d’art culinaire pour que tous les quatre, ainsi que son bébé Eliane née entre temps, puissent se nourrir tant bien que mal.

Le 3 mai 1999, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Mercédès et Hélène Cocquet le titre de Juste parmi les Nations.

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