Arthur Schneeberger, artisan – bonnetier établi à Roanne (Loire) était citoyen helvétique. Il avait noué des liens d’amitié avec un fournisseur, Wolkowicz, propriétaire d’une petite fabrique de bonneterie. Juif, ce dernier décida après l’occupation de la zone sud en novembre 1942 de se cacher, lui et les siens, mais chacun séparément. Son fils aîné, Benjamin âgé alors de 9 ans, fut recueilli avec empressement, en dépit du risque, par Arthur Schneeberger et son épouse Anne. Leurs deux filles, Janine, 14 ans, et Anny, 12 ans, rivalisèrent de zèle pour choyer le petit « Jeannot ». Pour l’entourage, Benjamin était le neveu d’Anne Schneeberger. Le dimanche, il accompagnait toute la famille le dimanche au temple protestant. Sauveurs et sauvés sont aujourd’hui dispersés, mais continuent à se rencontrer fréquemment. Benjamin se souvient qu’il y a quelques années, Janine lui a raconté que « lors des vacances d’été que nous passions dans une maison de la campagne roannaise elle me cachait dans un tonneau chaque fois qu’elle entendait une voiture pensant qu’il pouvait s’agir d’un véhicule allemand ».

Le 24 mai 1999, l’Institut Yad Vashem de jérusalem a décerné à Arthur et Anne Schneeberger le titre de Juste parmi les Nations.

 

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