Joseph-Marie Perrin
Joseph Marie Perrin était le Supérieur du monastère des Dominicains à Marseille. Dès 1940, de concert avec plusieurs religieux de son ordre, il donna abri à des réfugiés allemands que visaient les clauses infâmes de l’accord d’armistice stipulant que la France livrerait à l’Allemagne des personnalités politiques et syndicales, des intellectuels, savants et artistes. Le monastère servit de relais à plusieurs de ces « hors la loi » pourchassés par la police de Vichy, et guidés vers les Dominicains par Edmond Michelet (q.v.). A partir de l’année 1941, le R.P. Perrin, en commun avec d’autres responsables de la Congrégation, les RR.PP. Stève et de Parseval, protégea et sauva de la même manière plusieurs dizaines d’évadés juifs du camp des Milles. Des femmes juives furent recueillies au couvent des Dominicaines des Tourelles, à Montpellier. Muté en 1942 au monastère de cette ville, le R.P. Perrin y cacha également des évadés juifs. Le processus de sauvetage comportait la confection et la remise de faux passeports (brésiliens, lituaniens, etc.), puis le franchissement illégal de la frontière franco-espagnole. Un ex-interné du camp des Milles, S.J. Friedlaender a témoigné avoir également reçu une aide matérielle du P. Perrin. Dwora Joffe, accueillie au couvent des Tourelles, a souligné quant à elle que « ces nonnes nous ont ouvert leurs portes, nous ont nourries et logées et ont organisé notre fuite à travers les Pyrénées déjà couvertes de neige ».

Le 2 août 1999, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné au R.P. Joseph Marie Perrin le titre de Juste parmi les Nations.

Documents annexes

Article de presse - La Marseillaise du 11/02/2000Article de presse – La Marseillaise du 11/02/2000
17 janvier 2019 15:06:50
Article de presse - La Provence de 2000Article de presse – La Provence de 2000
17 janvier 2019 15:06:12
Article de presse - Lacroix du 11/02/2000Article de presse – Lacroix du 11/02/2000
22 avril 2014 10:57:49