L’hôtel-restaurant « La Belle Etoile » à la Roque Gageac, petite localité de Dordogne, appartenait à Louis et Yvonne Ongaro. De fin 1942 à la Libération, ils y ont donné abri à deux réfugiées juives de Paris, originaires de Russie. L’une, Katia Berline, avait quitté Saint-Pétersbourg en janvier 1918 avec les siens en traîneau, et traversé le golfe de Finlande. La seconde, son amie Louise Warshawski, venait de s’évader du camp des Monts à Tours. Au grenier d’une dépendance de l’hôtel, Louis Ongaro avait fait secrètement aménager une cache dont l’accès était ingénieusement dissimulé. Il préférait en effet que ses deux protégées, au fort accent russe, ne soient pas exposées au tout-venant de l’hôtel. Il était particulièrement vigilant pendant les périodes où l’activité du maquis provoquait une forte tension dans la localité. En avril 1944, Louis et Yvonne Ongaro recueillirent également la nièce de Louise Warshawski, Renée de Monbrison, née Cahen d’Anvers, et deux de ses enfants, Françoise, 18 ans et Christian, 14 ans. Venus du Pyla-sur-mer, ils avaient franchi illégalement la ligne de démarcation, mais les risques que faisaient courir la présence de ces réfugiés juifs ne dissuadèrent pas les hôteliers de leur donner l’hospitalité.

Le 10 août 1999, Yad Vashem a décerné à Louis et Yvonne Ongaro le titre de Juste parmi les Nations.

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