Jeune étudiant, Jean Lesage habitait à Paris avec ses parents Gaston et Luce Lesage. Un de ses anciens camarades de classe, Jean Feigelson avait quitté Paris en 1940 au moment de l’occupation allemande. Il était parti étudier la médecine à Grenoble. Ses parents, Efim et Henriette Feigelson et son frère Simon, des réfugiés juifs de Russie était restés dans la capitale.

Le 16 juillet 1942, la concierge s’était précipitée pour les prévenir que des policiers français étaient entrés dans l’immeuble pour les arrêter. Elle les emmena au sixème étage et les cacha dans une chambre sous les combles. La police ne trouva personne dans l’appartement des Feigelson et repartit bredouille. Peu après, Jean Lesage vint chercher les parents de son ami et son frère.

Gaston et Luce Lesage, les parents de Jean Lesage étaient conscients du danger qu’ils couraient en venant au secours d’une famille juive. Néanmoins ils acceptèrent de prendre ce risque et cherchèrent immédiatement un moyen de leur faire passer la ligne de démarcation. Cela ne prit que quelques jours. Jean Lesage convoya les trois réfugiés à la Gare de Lyon, où un passeur belge les attendit pour les emmener jusqu’à Grenoble. Là, ils retrouvèrent leur fils Jean.

Les familles Lesage et Feigelson gardèrent le contact après la Libération. Jean Lesage raconta plus tard que rien n’avait pu interrompre l’amitié qui perdurait entre les deux amis depuis l’école primaire, en passant par le lycée et soixante-dix ans de vie professionnelle.

Le 2 septembre 1999, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Jean Lesage et à ses parents, Monsieur Gaston Lesage et son épouse Madame Luce Lesage.

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