Rosa Ranc et son mari, Henri, exploitaient une ferme à Chamaud, dans la commune de Lamastre (Ardèche). Henri, fait prisonnier de guerre en Allemagne en 1940, n’est revenu de captivité qu’à la fin des hostilités. Pendant toute la durée de la guerre, Rosa Ranc a assumé à elle seule l’éducation de leurs deux enfants ainsi que la gestion de la ferme. La famille Weill, comprenant le père et la grand’mère ainsi que la petite Muriel Weill, âgée de 2 ans, était refugiée à Desaignes près de Lamastre, en été 1942, après l’arrestation et la déportation de la mère et du grand’père. Installés d’abord à l’hôtel des « Voyageurs » à Desaignes, les Weill louèrent ensuite une maison au village. Mais bientôt, afin d’assurer à Muriel une plus grande sécurité, son père chercha pour elle une cachette. Suzanne Ranc, la patronne de l’hôtel des « Voyageurs », lui conseilla de s’adresser à sa cousine, Rosa Ranc à Chamaud. Encouragée par la Diaconnesse de Lamastre, Rosa Ranc accepta d’accueillir la petite Muriel chez elle et l’éduqua comme sa fille. Elle lui assura la nourriture, l’hébergement et la protection jusqu’à la fin de la guerre. Alors toute jeune et ayant très peu de souvenirs de cette époque, Muriel se souvient pourtant que Rosa lui a tenu lieu de mère. Son témoignage a été confirmé par un habitant de Desaignes, un cousin des Ranc et aussi compagnon de maquis de l’oncle de Muriel.
Le 7 février 2000, Yad Vashem a décerné à Rosa Ranc le titre de Justes des Nations.
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