L’histoire

En juillet 1942 René Nodot fut nommé délégué départemental du Service Social des Etrangers à Bourg (Ain). Le directeur du Service, Gilbert Lesage (q.v.) s’était donné comme objectif d’entraver les mesures anti-juives de Vichy. Il était aidé par certains de ses adjoints dont René Nodot. Ce dernier se chargeait de prévenir les Juifs étrangers des rafles en préparation dans le département. Avec l’assistance du père Marius Jolivet (q.v.) dont le presbytère à Collonges-sous-Salève était contigu à la frontière, il faisait passer des Juifs en Suisse. Par là, il risquait son poste et même la prison. Uniquement mu par des considérations humanitaires et la défense des droits de l’homme, il ne cherchait aucune contrepartie. En août 1943, les gendarmes français arrêtèrent un réfugié juif allemand du nom d’Alex Rosenzweig et l’internèrent à la prison de Bourg où étaient déjà incarcérés plusieurs autres réfugiés juifs. Alors que les gendarmes établissaient la liste des personnes à déporter, René Nodot intervint. Grce à lui, Alex Rosenzweig et plusieurs autres réfugiés juifs ne furent pas inscrits sur la liste. Quelques jours plus tard, René Nodot obtint leur mise en liberté provisoire et trouva des cachettes sûres pour chacun d’entre eux. René Nodot fit le récit de ses aventures pendant l’Occupation dans « Ma vie pour la tienne » publié en 1987.

Le 15 août 1974 Yad Vashem a décerné à René Nodot le titre de Juste parmi les Nations.

Cérémonie à Yad Vashem

Documents annexes

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