1943, Pierrette Laurens
Pierrette Vincelot-Laurens résidait à Montagoudin (Gironde). Pendant l’occupation allemande, sa mère démissionna du poste de secrétaire de mairie et le maire demanda à Pierrette de la remplacer. De par sa fonction et son ralliement à la résistance, Pierrette put continuer le travail entrepris par sa mère et assister les familles juives en danger de Montagoudin. Elle leur procura des faux papiers d’identité et des titres de ravitaillement. Au moment des rafles, ayant accès aux listes des personnes recherchées, elle put prévenir à temps les familles Lévy et Rosenthal du danger imminent. M. Lévy accepta de partir à Lados dans les Landes tandis que sa famille était dispersée en divers endroits. M. Rosenthal, resté avec les siens, fut arrêté et déporté. En relation avec Anne-Marie Estève, propriétaire de la résidence «Point du Jour», elle put y cacher clandestinement et en d’autres lieux le Dr. Lang-Lévy et sa femme, Norbert Holchaker de 5 ans et ses parents,  les familles Rosenthal et Perostel. Pierrette s’est particulièrement distinguée dans les rangs du réseau Buckmaster et sa filière d’évasion par l’Espagne, acheminant des parachutistes cherchant à rejoindre l’Angleterre ou des réfractaires au STO cherchant à rejoindre la France Libre. Elle fut décorée de la Médaille de la Résistance. «C’est parce que nous étions tout naturellement, ma famille et moi, des républicains patriotes et humanistes que nous avons fait notre devoir de Français».     

Le 10 janvier 2001, Yad Vashem – Institut Internationale pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Pierrette Laurens le titre de Juste parmi les Nations.

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