Marthe LADEBAT
Marthe Ladebat-Crestiaà, devenue veuve à un âge précoce, vivait avec sa fille Renée, 23 ans, à Boeil-Bezing (Pyrénées-Atlantiques). Marthe était couturière et Renée employée des postes. Leur maison, située sur la grande rue du bourg, était un peu à l’écart des autres habitations et assurait une certaine protection. Après un long périple de 3 ans, par Biarritz, Bordeaux, Pau et autres localités, les sept membres de la famille Pariente, des Juifs pourchassés, tentèrent de passer en Espagne. Abandonnés par leur passeur en cours de route et après l’arrestation d’un oncle vétéran de 1914-1918, en février 1944, ils se replièrent à Boeil-Bezing où des amis leur vinrent en aide. Mais les derniers mois de l’Occupation s’avérèrent les plus dangereux car les troupes allemandes, aux abois avant leur retraite, multipliaient les exactions et intensifiaient leurs poursuites contre les Juifs. Obligés de redoubler de précautions, les Pariente furent confiés par leurs amis aux soins de Marthe Ladebat et sa fille Renée qui, à partir de mai 1944, acceptèrent de les héberger dans leur maison au péril de leur vie et sans rémunération. Les Pariente y vécurent totalement cloîtrés sans voir le jour pendant trois mois, jusqu’à la Libération. Marthe et Mme Pariente cuisinaient la nuit pour éviter que les voisins ne voient la fumée. Renée assurait le ravitaillement et achetait par petites quantités dans différentes fermes pour ne pas attirer l’attention. Pour Gilbert Pariente, l’un des rescapés, la bonté et le courage de Marthe et Renée sont restés une source d’espoir dans l’humanité.
Le 30 octobre 2001, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Marthe Ladebat-Crestiaà et sa fille Renée Fontaine le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse – Sud Ouest du 26/06/2006 19 avril 2018 16:22:35 | |
Discours de Salomé Fontaine 19 avril 2018 16:21:35 |