À Gennes-Val-de-Loire, les jardins de la mairie portent le nom de France-André et Evelina Dossogne.

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Dossier n°

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C’est au cours d’une courte cérémonie émouvante et joyeuse qu’une plaque aux noms des deux Justes parmi les Nations, France-André et Evelina Dossogne, a été dévoilée, dans les jardins de la mairie des Rosiers-sur-Loire, samedi 19 octobre 2024.

Samedi 19 octobre s’est déroulée en mairie de Gennes-Val-de-Loire, aux Rosiers-sur-Loire, la cérémonie de la nomination des jardins de la mairie du nom de deux Justes parmi les Nations, les Rosiérois France-André et Evelina Dossogne. Catherine Korenbaum, déléguée régionale du Comité français pour Yad Vashem, a d’abord rappelé l’importance de ces lieux de mémoire : « En apposant cette plaque, vous remportez une victoire contre l’antisémitisme. »

Puis, Catherine Evillard, maire déléguée des Rosiers-sur-Loire, a rappelé l’histoire de Myriam Uriewicz, recueillie puis sauvée par le couple Dossogne, paisibles retraités des Rosiers. Elle n’a pas oublié d’évoquer le souvenir d’Anja Schaul, petite fille juive arrêtée par les Allemands le 24 janvier 1944, en pleine classe, devant tous les autres enfants, puis déportée à Auschwitz. Ce même jour, Myriam se cachait et échappait à la rafle.

« Des gens courageux »

Enfin, Florence Dossogne, visiblement émue, a expliqué qui étaient ses arrière-grands-parents : « Des gens courageux, persistant dans leur courage, mais qui ne se sont pas engagés dans une démarche héroïque. » Et de s’interroger : « Aurais-je fait la même chose à leur place ? » Devant elle, les membres de sa famille, son père Reynald, ses enfants Renaud et Odile, et certainement Sabine retenue en Alsace, n’ont pu empêcher leurs yeux de s’embuer.

C’est sous un léger crachin que Renaud et Odile ont dévoilé la plaque accrochée aux murs de la mairie. Revenant toujours aux Rosiers pour les vacances, Florence et toute la famille n’auront que quelques pas à faire pour honorer la mémoire de leurs glorieux aïeux.

Le Courrier de l’Ouest Publié le