Le 27 janvier 1945, les troupes soviétiques pénètrent dans le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, le dernier camp de ce type encore en activité. Ils y trouvent 7 000 survivants. 50 000 autres détenus ont été contraints par le personnel du camp, quelques jours plus tôt, de quitter le camp pour ne pas tomber entre les mains des Alliés. La plupart d’entre eux périront avant la fin de la guerre. Plus d’un million de personnes – des Juifs pour la plupart – ont été assassinées à Auschwitz, qui est devenu de ce fait un symbole de la Shoah et du mal absolu. Pour le peuple juif, Auschwitz est le plus grand cimetière du monde, un cimetière vide de tombes.
Pourtant, même dans les ténèbres d’Auschwitz, il y eut des lueurs d’humanité. Malgré la déshumanisation totale sur laquelle reposait le système du camp, certains détenus firent preuve d’une solidarité et d’une humanité remarquables. Parmi eux, se trouvaient des non Juifs qui, au risque de leur vie, cherchèrent à soulager la souffrance des Juifs, à leur venir en aide et à les sauver. Ils prouvèrent ce faisant que même au cœur d’une réalité faite de brutalité et de meurtres, on pouvait choisir de ne pas rester indifférent. Ces non Juifs font partie des plus de 26 000 personnes reconnues comme Justes parmi les nations par Yad Vashem jusqu’en 2016. Depuis 1963, cette mission lui ayant été confiée par le Parlement israélien, Yad Vashem rend hommage à ces non Juifs qui, au cours de la Shoah, ont sauvé des Juifs dans des circonstances qui mettaient leur propre vie en danger, sans attendre en retour aucune forme de récompense.
Dans « Lueurs d’humanité », nous vous faisons découvrir six de ces histoires.
« Nous devons donc chérir ceux qui, par bonté, ont aidé des Juifs durant la Shoah. Ils doivent être pour nous un exemple et nous devons nous souvenir d’eux avec gratitude et espérance. » Elie Wiesel