Hommage de la Nation aux Justes de France
Accompagné de Madame Simone Veil, le Président le la République Jacques Chirac exprime aujourd’hui cette reconnaissance de la Patrie en faisant entrer symboliquement les Justes de France au Panthéon.
Ils y seront bien accueillis, non seulement par les scientifiques, les artistes, les politiques et les savants de notre pays, mais très particulièrement par ceux qui, comme eux, avaient mis leur vie au service de la dignité de l’Homme.
Parmi eux :
- L’Abbé Grégoire qui mit son extraordinaire éloquence au service de l’émancipation des Juifs de France.
- Victor Hugo qui, au-delà d’un génie littéraire, s’engagea contre les injustices de son temps.
- Emile Zola, qui connaîtra la prison après le retentissant «J’accuse» destiné à défendre le Capitaine Dreyfus.
- Jean Jaurès, infatigable tribun, contempteur de toutes les inégalités.
- Victor Schoelcher, qui mit sa vie au service de l’abolition de l’esclavage.
- Jean Moulin, l’exemple même de ces hauts fonctionnaires, qui, malgré l’Occupation, ont su dire «non».
- René Cassin, le Père de la déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
C’est à tous ces hommes célèbres comme à tous ces Justes reconnus ou restés anonymes et désormais présents au Panthéon, que la France doit d’être ce qui s’affiche au frontispice de ses édifices publics : le pays de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.
Le texte de la plaque en l’honneur des Justes est le suivant :
« Sous la chape de haine et de nuit tombée sur la France dans les années d’occupation, des lumières,par milliers, refusèrent de s’éteindre. Nommés Justes parmi les Nations ou restés anonymes, des femmes et des hommes de toutes origines et de toutes conditions ont sauvé des Juifs des persécutions antisémites et des camps d’extermination. Bravant les risques encourus, ils ont incarné l’honneur de la France, ses valeurs de justice, de tolérance et d’humanité. »