Insurrection du ghetto de Varsovie

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Dossier n°

Insurrection du ghetto de Varsovie

66e anniversaire…

 

 

Détail de photo montrant des juifs déportés du ghetto en feu (DR).

 

Si les lecteurs le permettent, cette page sera comme de très longues minutes de silence seulement entrecoupées par la voix d’Arthur Zygielbojm (représentant du Bund auprès du gouvernement polonais en exil à Londres).

Détail de photo. Artillerie contre revolvers et fusils des insurgés (DR).

 

Arthur Zygielbojm :

– « Au nom des millions de juifs qui sont déjà morts, au nom de ceux qui sont assassinés dans les flammes, au nom des héroïques combattants et en notre nom à tous qui sommes promis à la mort, nous en appelons au monde entier (…). 
Les Alliés doivent prendre conscience de la responsabilité historique qui rejaillirait sur eux s’ils restaient sans réaction face à un crime qui n’eut jamais d’équivalent perpétré par les criminels hitlériens contre tout un peuple tout près de périr. »
Discours solennel le 27 avril 1943 devant le gouvernement polonais à Londres.

 

Devant la surdité, l’indifférence générales, Arthur Zygielbojm s’est suicidé, le 12 mai en laissant une lettre-testament dont voici un extrait :

– « Derrière les murs du ghetto se déroule à présent le dernier acte d’une tragédie sans précédent dans l’Histoire. La responsabilité du forfait consistant à exterminer la totalité de la population juive de Pologne retombe au premier chef sur les exécutants ; mais, indirectement, elle rejaillit également sur l’humanité tout entière. Les nations et les gouvernements alliés n’ont entrepris jusqu’ici aucune action concrète pour arrêter le massacre. En acceptant d’assister passivement à l’extermination de millions d’êtres humains sans défense —les enfants, les femmes – et les hommes martyrisés – ces pays sont devenus les complices des criminels.[…]Je ne puis me taire. Je ne peux pas rester en vie alors même que disparaissent les derniers restes du peuple juif de Pologne dont je suis le représentant. Mes camarades du ghetto de Varsovie ont succombé, l’arme au poing, dans un dernier élan héroïque. Il ne m’a pas été donné de mourir comme eux, ni avec eux. Mais ma vie leur appartient et j’appartiens à leur tombe commune. Par ma mort, je désire exprimer ma protestation la plus profonde contre la passivité avec laquelle le monde observe et permet l’extermination du peuple juif. »

Détail de photo. En tenant tête à la Wermacht, ces insurgés ont mis à mal le mécanisme implacable de la Shoah (DR).

 

Détail de photo. Quand toute résistance devenait impossible, certains choisirent la mort volontaire plutôt que celle programmée par les nazis (DR).