Grâne – Louis Marius et Lucie Maria Lermine promus Justes parmi les Nations

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Dossier n°

12589

Grâne – Louis Marius et Lucie Maria Lermine promus Justes parmi les Nations

Du 30/10/2014

 

 


Lundi 27 octobre, la commune de Grâne a vécu un beau moment d’émotion avec la remise de la médaille des Justes, à titre posthume, à Lucie et Louis Lermine (qui fut maire de 1941 à 1965.) On notait le présence du Consul d’Israël (à Marseille) Rahamin Yaacov, d’Arielle Krief et Pierre Osowiechi délégués de Yad Vashem, de nombreux élus, Hervé Marition député, Marie-Pierre Monier et Gilbert Bouchet sénateurs, des conseillers généraux Jean-Pierre Tabardel, Jean Serret et Pierre Pieniek, ce dernier étant également président de la LICRA26 (il était accompagné d’une délégation de militants de l’association), de Muriel Paret maire et ses collègues… 

Bien évidemment, les familles concernées étaient là, venues certains de loin (Londres) et très touchés par les vibrants hommages reçus ou rendus par eux-mêmes à leurs aïeux. Jean-Louis et Alain Mérandat cousins et ayants droit des Lermine, Claude et Nicole Mozis, et plusieurs générations de descendants, Yvette et Monique Bouvier amies d’enfance. Présence encore au milieu d’une nombreuse assistance, d’autres descendants de Justes.

En 1943, pourchassés (les parents de Marthe seront arrêtés et exterminés à Auschwitz) et munis de faux papiers délivrés par le préfet de l’Hérault, Silvio, Marthe Mozis, et les jeunes enfants Claude et Nicole trouvent refuge chez Lucie et Louis Lermine. Ce sera aussi le début d’une belle amitié. Leur périple personnel était passé par la Roumanie pour lui, l’Alsace pour elle, puis Paris (1928), Vichy (1939), Cannes (1941).

Au village, Louis maire n’a pas mentionné leur présence dans les registres, le même Louis (décoré de 14/18) résistant, confie des tâches à Silvio. Les Mozis, présentés comme des cousins, mènent un vie normale, les enfants vont à l’école, lui est médecin, tous deux soignent indifféremment les gens (y compris un allemand blessé) . Ils sympathisent également avec la Famille Bouvier et leur amitié, ainsi que celle d’emblée des Lermine et Mozis (qui rejoignent Paris en 1945), perdureront bien après la guerre. Louis est décédé en 1965, Silvio en 1974, Lucie en 1977 et Marthe en 1994.

Pour avoir hébergé, aidé et sauvé quatre juifs, Louis et Lucie Lermine, mettant leur vie en danger, d’une façon héroïque et pourtant vécu dans l’instant comme une évidence, celle « de donner la vie en aidant d’autres à survive », ont été promus Justes parmi les Nations, dont « le livre ne se refermera jamais, nombreux sont ceux qui resteront des héros anonymes considérant qu’ils n’ont fait que leur devoir d’Homme ».