Justes parmi les Nations, deux Rostrenoises honorées
Du 10/11/2019
Un olivier, symbole de paix, de longévité, d’espérance et de réconciliation, a trouvé place devant le plan d’eau.© Ouest-France
Un pupitre, devant la salle des fêtes de Rostrenen (Côtes-d’Armor), rappellera que la distinction de Justes parmi les Nations a été décernée à deux Rostrenoises, pour avoir hébergé deux petites juives.
En janvier 2016, deux Rostrenoises, Francine Jégou-Girot et Césarine Le Floch-Rosemberg, avaient été décorées à titre posthume de la médaille des Justes parmi les Nations. À l’occasion de la cérémonie, à la salle des fêtes,le maire, Jean-Paul Le Boëdec, avait fait part de la décision du conseil municipal de nommer la place devant la salle Esplanade des Justes.
Le pupitre des Justes, sur l’esplanade, devant la salle des fêtes Guillaume-Le-Caroff, a été dévoilé, vendredi 8 novembre, en ouverture des cérémonies d’inauguration de la salle des fêtes, totalement repensée. Ce pupitre permet de se rappeler, comment, à Rostrenen, sous l’Occupation allemande, Césarine Le Floch-Rosenberg et Francine Jégou-Girot ont accueilli, de 1943 à 1945, au péril de leur vie et de celle de leurs proches, les deux petites filles jumelles de Mme Rosenbaum : Liliane, dite Lili, et Fryda, dite Françoise.
Un olivier devant le plan d’eau
En 2016, ces deux Rostrenoises ont reçu la médaille des Justes, à titre posthume. Il s’agit là de la plus haute distinction civile décernée par Israël à des non-juifs. D’autre part, leur nom est inscrit au mémorial de Yad Vashem, à Jérusalem, ainsi qu’au mémorial de la Shoah, à Paris.
Julien Rosenberg, le mari de Césarine, d’origine polonaise, arrêté à Rostrenen en 1942, est mort à Auschwitz en 1943 et Auguste Girot, le mari de Francine, résistant, est mort à Mauthausen en 1944. Et, judicieusement, un olivier, symbole de paix, de longévité, d’espérance et de réconciliation, a trouvé place devant le plan d’eau.
La journée a débuté par le dévoilement de la plaque effectuée par des membres des familles des deux Rostrenoises devant Jean-Yves Philippe, président de la communauté de communes, Yannick Kerlogot, député, Jean-Paul Le Boëdec, des élus et des représentants du comité français pour Yad Vashem, qui ont tour à tour pris la parole, entre des interventions d’élèves de l’école publique et du collège de Campostal, qui ont lu des passages du Journal d’Anne Frank et du poème Les Justes.
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