Qui vivait dans «La Chambre de derrière» ?

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Dossier n°

13415

Qui vivait dans «La Chambre de derrière» ?

Du 18/11/2018

 

 

 

 

Retraité du monde de l’enseignement, Laurent Robène s’est attaché à recueillir des témoignages en vue de faire reconnaître ses grands-parents, Blanche et Lucien, «Justes parmi les Nations». En effet, ce couple avait, pendant l’Occupation, caché à son domicile de Pechbonnieu des clandestins, résistants, communistes, déserteurs allemands, parachutistes anglais, juifs enfants et adultes. Cette distinction leur sera attribuée par Yad Vashem en 2017.

C’est au fil de ce travail d’écriture que l’idée est venue à l’auteur d’en faire un livre «La Chambre de derrière». Avec les souvenirs de sa mère, Marguerite Robène, les témoignages écrits par sa défunte tante Lucette, ceux d’Edgar Morin, de Clara Malraux, du docteur Epstein, l’exploration des archives communales, du cabinet de la préfecture, les délibérations de la commission spéciale mise en place par Vichy, l’auteur a reconstitué ce que pouvait être la vie quotidienne dans ce village durant cette période.

Le livre retrace la vie quotidienne à Pechbonnieu, il éclaire sur la création du Mouvement de Résistance des Prisonniers de Guerre et Déportés dans la région de Toulouse, les retentissements sur la vie villageoise des événements de l’époque, restrictions et rationnement, STO, activités de la Résistance… À Pechbonnieu, de nombreux faits de résistance se sont déroulés, sans discontinuer, avec le silence complice de la population. Le domicile des Robène aura servi d’hôtellerie clandestine, de lieu de séjour, de soins, d’impression de tracts, d’étape ou de refuge pour des enfants juifs, d’escale lors de transferts vers les Pyrénées et l’Espagne, d’échange et de circulation d’informations, de camp de base pour la constitution du MRPGD. À travers cet ouvrage, Laurent Robène a souhaité transmettre pour ses enfants, petits-enfants, afin que les actes de ses grands-parents ne tombent pas dans l’oubli. La publication de ce livre vise à contribuer à l’entretien de la mémoire collective. Une vente signature est organisée en présence de Laurent Robène et sa mère Maguy Denègre dans le cadre du salon du livre Mieux vaut en lire, ce dimanche, à l’espace polyvalent, de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h (à côté des écoles).