Rezé – Marie-Yvonne Rahir la première Juste rezéenne

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Dossier n°

12746

Rezé – Marie-Yvonne Rahir la première Juste rezéenne

Du 08/03/2016

 

 

 

Marie-Yvonne Rahir a caché un enfant juif à Rezé pendant la seconde guerre mondiale, elle est décorée à titre posthume mercredi.

Maryvonne Garreau va recevoir la médaille de Juste parmi les Nations, décernée à sa mère par le comité Yad Vashem.
A 79 ans, Loulou est de retour à Rezé. Léon-Claude Pergament, devenu Dov Pereg, a tenu à faire le déplacement d’Israël, pour rendre hommage à celle qui lui a sûrement sauvé la vie. Marie-Yvonne Rahir, a hébergé le petit Loulou, pendant près de deux ans, à partir de 1943, pour le protéger de la déportation. C’est elle aussi qui a pris soin de lui quand une vilaine blessure a immobilisé l’enfant pendant plusieurs mois.

C’est la fille de Marie-Yvonne Rahir, Maryvonne Garreau qui va recevoir la médaille de Juste parmi les Nations, décernée par le comité Yad Vashem. C’est la plus haute distinction civile décernée par l’Etat d’Israël « Cela va remuer beaucoup d’émotion, s’attend Maryvonne Garreau. Revoir Loulou, en présence de sa famille et de la mienne. Je ne sais pas si ma mère aurait aimé cette cérémonie, elle était très discrète, elle ne parlait jamais de ce qu’elle avait fait. Je me souviens juste qu’elle bravait le couvre-feu pour coudre ou tricoter le soir, quand on était couché. Elle me disait qu’elle éteignait la lumière quand elle entendait arriver les Allemands. Elle n’avait pas peur. Elle a pris grand soin de Loulou notamment quand il a été blessé au genou. Il a été immobilisé pendant plusieurs mois. »

14 Justes

En Loire-Atlantique quatorze personnes ont déjà été reconnues Justes parmi les Nations par l’Etat d’Israël. « Beaucoup n’ont pas été reconnues, explique Marie-France Bensadon, déléguée régionale du comité français pour Yad Vashem, basée à Angers. Ce sont les personnes sauvées qui doivent initier la demande de reconnaissance. Dans le cas de Marie-Yvonne Rahir, le dossier a été porté par deux professeurs d’histoire-géographie du lycée Louis-Jacques Goussier, Laurent Priou puis Laurent Maillet. Ce dossier doit comporter des témoignages de la famille qui a caché des personnes juives, mais aussi du maire de la commune de l’époque, du curé, de l’instituteur… Les dossiers sont centralisés à Paris par le comité français pour Yad Vashem, avant d’être envoyé à la Knesset pour être étudié par une commission spécialisée.

NATHALIE BOURREAU