Un Juste, un homme de bien

Dossier n°

10368

Un Juste, un homme de bien

Du 23/06/2016

 

 

 

 


Une reconnaissance tardive, celle d’un couple qui a, pendant la guerre, caché et sauvé une famille juive, évitant arrestation et déportation. Dans Un Juste, histoire bien sûr authentique, Patrice Guillon et David Cénou reviennent sur le destin des Lévy que vont prendre en charge Fernand et Aurélie, héros sans médaille, qui n’ont pas pu accepter que l’on traite des êtres humains comme du bétail envoyé à l’abattoir. Une histoire de courage au quotidien pour faire acte de mémoire.

Myrian Lévy voudra après la guerre oublier les années passées à se cacher, à craindre à chaque instant d’être arrêtée avec les siens et envoyé dans un camp de la mort. C’est un peu par hasard qu’elle arrive chez les Cénou. Fernand n’est pas pour Pétain et son état français. Avec sa femme Aurélie, il vit comme il peu, forgeron. Son gendre est dans la résistance. Policier il a laissé s’évader deux Français retenus dans son commissariat. Il a été limogé. La jeune Myriam est amoureuse d’Henri qui se moque bien qu’elle soit juive. Henri rencontre la famille de Myriam. Tous doivent porter l’étoile jaune. Il faut qu’ils passent en zone libre près d’Agen pour échapper aux rafles et trouve une maison ou soient abrité, c’est plus sûr, par une famille de confiance.

Une histoire malheureusement trop vécu par des milliers de Français. Il fallait beaucoup de courage, d’honneur, d’acceptation des risques pour sa propre famille en mettant sa vie au service de celles et de ceux qui étaient persécutés aussi bien par les Français qui ont été plus jusqu’au boutistes parfois que les Allemands. Sans oublier la délation de ses voisins parfois. Myriam ne parlera que longtemps après, se démenant pour que le couple Cénou soit reconnu comme Justes parmi les nations. Ce sera à titre posthume mais ils auront droit à ce très beau titre. Avec la description au quotidien de leur vie jusqu’à la Libération, Patrice Guillon et David Cénou, au trait clair et noir et blanc, rendent justice pour le dernier à son aïeul mais surtout à un homme de bien.

Un Juste, La Boîte à Bulles, 18 €