Une plaque pour les Stacke

Dossier n°

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Une plaque pour les Stacke


Du 02/06/2014




Découverte de la stèle en hommage aux Justes parmi les nations. © Photo Photo C. G.

Il y avait une météo de plein été, jeudi 5 juin, pour l’inauguration de la stèle destinée à Joseph et Aneska Stacke, ce couple d’immigrés tchécoslovaques qui, comme le rappelait le maire Robert Guilloton, n’a pas hésité à cacher une famille juive de 1942 à 1945, dans la maison familiale de Salles-d’Angles.

Il y a tout juste un an, leur courage a reçu la distinction de Justes parmi les nations de France, eux qui ont quitté ce monde sans pouvoir obtenir la nationalité française.
Un hommage inespéré pour la famille Stacke qui, au sortir de la guerre, avait même été soupçonnée d’avoir collaboré avec l’ennemi, comme en témoigne la croix gammée qu’on peut encore apercevoir sur leur maison.

Le courage de Joseph et Aneska Stacke, pour avoir sauvé les époux Fischl et leurs deux enfants, a été immortalisé en présence de leurs descendants mais également de Gérard Benguigui, représentant le comité Yad Vashem, le sous-préfet Jean-Marc Maurel et le maire Robert Guilloton. Une plaque commémorative créée par Émile Stacke a été découverte par Charles – enfant du couple – en présence des enfants des écoles. Ceux-ci ont salué cette action en entonnant « La Marseillaise ».
Les yeux du dessin central de la plaque représentent le danger : soldats allemands, délateurs, suspicieux, etc. tandis que les deux personnages principaux, Joseph et Aneska Stacke, symbolisent la protection.
Les personnages entourés par les protecteurs et l’ovale rayonnant représentent les protégés : le couple et leurs enfants. Les personnages au cœur du dessin sont les silencieux. C’est-à-dire les gens qui ont œuvré dans le silence pour aider Joseph et Aneska à sauver cette famille d’opprimés : les employés du couple, les religieux, sœurs et prêtre qui ont joué un rôle primordial d’information et d’éducation.

Colette Guné