Au lycée Paul-Hazard, une plaque en l’honneur des époux Quénu, des Justes

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Dossier n°

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Au lycée Paul-Hazard, une plaque en l’honneur des époux Quénu, des Justes

Georges Grinblatas et Simone Audrain-Woliner avaient trois ans à leur arrivée à Armentières en 1942.
Une plaque à la mémoire d’un couple de Justes décédés, Daniel et Yvonne Quénu, pions à Paul-Hazard durant la guerre de 40, sera apposée au lycée par l’association des anciens élèves qui en est l’instigatrice et les élus armentiérois. Les anciens élèves présenteront une brochure de témoignages de cette époque, « Notre collège à l’heure allemande ».

L’an passé, Georges Grinblatas et Simone Audrain-Woliner, les deux enfants juifs parisiens recueillis par Yvonne et Daniel Quénu, de 1942 à 1945, sont venus à Armentières. Une cérémonie en l’honneur de leurs « sauveurs » se tenait à la mairie. Peu avant, le 5 avril, la médaille des Justes avait été remise, à Mornas, commune de résidence de Georges Grinblatas, à Henry Turlier, un neveu des Quénu, trop âgé pour se déplacer. « S’ils étaient présents aujourd’hui et qu’on leur demandât « Pourquoi avez-vous pris tant de risques ? », ils répondraient étonnés : »Mais nous n’avions pas le choix. Comment faire autrement ? » », commentait Georges Grinblatas.

Pour ce couple sans enfant en lien avec un réseau d’enseignants et avec le réseau de résistance Voix du Nord, cela allait de soi de recueillir ces deux enfants qu’ils ont fait passer pour leurs neveux. « Personne n’était dupe », estime Michelle Ernould qui les a fréquentés. Mais la loi du silence a fonctionné durant toute l’Occupation. Les enfants ont retrouvé leurs familles respectives (ils sont cousins) à la Libération. Sans oublier leurs bienfaiteurs. Jojo et Monette, c’était leurs noms d’enfants, ont toujours gardé le contact avec « Tonton Daniel et Tante Yvonne », témoins à leur mariage. De leur vivant, les Quénu ne souhaitaient pas d’honneurs. « Notre amour leur suffisait. Nous, aujourd’hui, pensons qu’il en est autrement », explique Simone Audrain. Demain, Georges et Simone, toujours émus à ce souvenir – ils avaient trois ans à leur arrivée à Armentières, en 1942 – , seront là pour dévoiler la plaque.

Pour les anciens élèves du collège (c’était le nom du lycée) Paul-Hazard, association présidée par Daniel Deleforge, c’est aussi l’occasion de présenter une brochure, « Notre collège à l’heure allemande », avec des témoignages d’anciens élèves, Simone Bonnet née Durot, René Knockaert, Pierre Coisne, Simone Dernaucourt, Liliane Walker, Roger Trève, Julien Duquesnoy, Michel Pous et Michelle Ernould. Certains se souviennent de Jacqueline Enté, devenue Line Renaud… •  

    CATHERINE QUÉTELARD

    source: http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Armentieres/actualite/Secteur_Armentieres/2012/05/18/article_demain-au-lycee-paul-hazard-une-plaque-e.shtml du 18/05/2012