Esther Guillmin et Georges Lesiourd deviennent les 90 et 91e Justes parmi les Nations en Sarthe ce jeudi 5 juin, pour avoir sauvé des enfants juifs au péril de leur vie pendant la Seconde Guerre mondiale.
Jacques Zysman a six ans en 1941, au moment de fuir Paris avec sa sœur Ginette pour rejoindre la Sarthe. Nés de parents juifs polonais, avec un père fait prisonnier de guerre, les deux enfants sont menacés d’être arrêtés s’ils restent dans la capitale. C’est donc vers la Sarthe que les envoie leur mère, dans le domicile d’Esther Guillmin et Georges Lesiourd à Sceaux-sur-Huisne, une maison dans laquelle ils resteront pendant quatre ans et demi et qui les préserve des horreurs de la guerre.
Le couple est mis à l’honneur ce jeudi 5 juin et reçoit, à titre posthume, la médaille de « Justes parmi les Nations« , à l’occasion d’une cérémonie à la salle polyvalente de Sceaux-sur-Huisne, en présence du préfet de la Sarthe et d’un diplomate de l’ambassade d’Israël en France. La distinction est attribuée par Yad Vashem, l’institut international pour la mémoire de la Shoah, à ceux qui ont sauvé des Juifs au péril de leur vie pendant la Seconde Guerre mondiale.
Un « acte héroïque »
« C’est grâce à eux que je suis en vie« , témoigne Jacques Zysman, aujourd’hui âgé de 90 ans et présent avec sa sœur à la cérémonie, « non seulement moi, mais aussi mes enfants, nos enfants, nos petits-enfants, mes arrière-petits-enfants ! » De ces années passées loin de ses parents, il se souvient que « Georges m’emmenait à la pêche, on était avec des parents adoptifs, qui vous donnent de l’amour. C’est pour moi un des beaux jours de ma vie qu’ils soient nommés parmi les Justes« .
Cérémonie Sceaux sur Huisnes