Châteauneuf-la-Forêt – Louis et Germaine, deux Justes posthumes
Du 03/09/2014
Ce titre de Justes a été décerné par Yad Yashem à Renée Brondeau, fille des récipiendaires.
C’est une cérémonie très solennelle, empreinte de dignité et de respect, baignée d’une grande émotion qui s’est déroulée fin août dans la salle Bartholdi de Châteauneuf-la-Forêt. Elle suivait un dépôt de gerbe à la stèle mémorial du sculpteur Marc Petit, en hommage et pour faire mémoire aux déportés juifs ou résistants durant la Seconde Guerre Mondiale.
Le diplôme remis à leur fille
Cette manifestation était organisée afin d’attribuer la médaille et le diplôme des Justes parmi les nations de l’État d’Israël, à titre posthume à Louis et Germaine Becette pour leur bravoure durant cette sombre période de notre Histoire.
Ce titre de Justes a été décerné par Yad Yashem à Renée Brondeau, fille des récipiendaires, en présence de nombreuses personnalités comme Jean Bariaud, maire de Châteauneuf-la-Forêt ; Yona Hayer, ministre plénipotentiaire déléguée aux affaires juridiques de l’Ambassade d’Israël en France ; Alain Rodet, député de la circonscription ; Thierry Lafarge, conseiller général du canton ; Charley Daian, délégué du Comité français pour Yad Yashem ; André Cohignac, président de l’association France Israël du Limousin ; Bernard Gorse, président d’honneur de l’Amitié Judéo-Chrétienne et des enfants et petits-enfants des familles Becette et Lambert-Hirsch.
La médaille des Justes est la distinction honorifique la plus haute pour l’Etat d’Israël, décernée aux personnes non juives qui ont sauvé des juifs sous l’occupation allemande entre 1940 et 1944 au péril de leur vie.
Louis et Germaine Becette ont sauvé 4 personnes : Adeline et Robert Hirsch, leur fille Michèle et Marx Meyer, le père d’Adeline. Louis Becette, grand résistant et son épouse, se sont montrés héroïques en hébergeant cette famille puis en lui permettant de fuir lorsque les Allemands sont venus pour les arrêter le 6 avril 1944 et enfin en leur proposant de garder Michèle leur fille alors âgée de seulement 2 mois. Ce jour-là il a par ailleurs fait prévenir les familles juives réfugiées à Neuvic-Entier de l’arrivée des Allemands, ce qui a permis qu’aucune arrestation ne soit réalisée dans ce bourg voisin.
Un lien indéfectible entre les familles
Depuis, un lien indéfectible s’est noué entre les deux familles. Moment de grande émotion lorsque Michèle Lambert, après avoir lu son témoignage, a étreint Renée Brondeau lui exprimant à nouveau toute sa reconnaissance.
Tout au long de cette cérémonie des discours, des poèmes et des chants se sont succédé et les hymnes français et israéliens ont été repris par la salle, créant une dimension émotionnelle à son comble. La municipalité a ensuite remis des bouquets de fleurs à Mmes Brondeau et Lambert avant d’offrir un vin d’honneur à tous.
Désormais, les noms de Louis et Germaine Becette seront gravés sur le mur d’honneur dans le Jardin des Justes parmi les nations à Yad Vashem, Jérusalem ainsi qu’à Paris au mémorial de la Shoah situé dans le quartier du Marais.
LAFARGE Monique
Article lié au Dossier 12554