Dossier n°

12855

Des Justes foyens

Du 04/10/2013

 

 

 

 

 

Anita Guilhem, a reçu au Mémorial de la Shoah, le diplôme et la médaille qui ont été décernés à sa mère. (Photo Olivier Pigeaud)
Sainte-Foy-la-Grande compte depuis lundi trois Justes parmi les Nations. Ils ont reçus diplômes et médailles à l’auditorium du Mémorial de la Shoah à Paris. En août 1944, Assunta Guilhem, Pierre Jay et son épouse, née Jacqueline Trocmé, ont protégé et accueilli les quatre membres de la famille Bloch, Alsaciens de confession juive réfugiés à Sainte-Foy. Assunta Guilhem, voisine des Bloch, les a sauvés lors d’une rafle et Pierre Jay et son épouse les ont accueillis jusqu’à la libération de Sainte-Foy dans leur propriété de Rabouchet, sur les hauteurs de Pineuilh. C’est la fille d’Assunta Guilhem, Anita Guilhem, Foyenne, qui a reçu au nom de sa mère la médaille et le diplôme et Alice Gastambide Jay, de Paris, ceux de ses parents.

Venus d’Israël

La cérémonie reconnaissait aussi comme Justes Marc Montuset, qui avait auparavant aidé la famille Bloch, et Émile et Jeanne Pasquette, qui avaient accueilli pendant toute la guerre quatre enfants juifs à Cosne-sur-Loire. Le directeur du Mémorial de la Shoah, Jacques Fredj, Catherine Vieu-Charier, adjointe au maire de Paris, Viviane Saül et Pierre Osowiechi, du Comité français de Yad Vashem, et Yron Gamburg, représentant l’ambassadeur d’Israël en France, sont revenus sur le sens et l’importance de cette reconnaissance à la fois pour le présent et pour l’avenir.

Le moment le plus émouvant fut la prise de parole d’une partie des personnes alors sauvées ou de leurs descendants. Six descendants de M. et Mme Bloch étaient venus spécialement de Jérusalem et Londres, représentant leur mère et grand-mère, Nelly Lysek, née Bloch, qui n’avait pu venir de Suisse pour raison de santé.

C’est le cahier 96-97 des Amis de Sainte-Foy, consacré aux juifs à Sainte-Foy de 1939 à 1945 qui a permis à Mme Lysek de renouer avec les Foyens qui, en 1944, l’avaient protégée et accueillie, ainsi que sa sœur et ses parents. 

Jean-Claude Faure