Jessica Chastain dans le rôle d’une Polonaise cachant des juifs dans un zoo
Du 07/03/2017
Jessica Chastain à San Diego en 2015 (Crédit : Gage Skidmore from Peoria, AZ, United States of America/CC BY SA 3.0)
« La femme du gardien de zoo », un film basé sur l’histoire vraie d’un couple polonais ayant sauvé des centaines de Juifs en les cachant dans un zoo, a été présenté mardi à Varsovie en présence notamment de Jessica Chastain, qui joue le rôle-titre.
Pendant l’occupation nazie, le directeur du jardin zoologique de Varsovie Jan Zabinski et sa femme Antonina ont abrité presque 300 personnes, principalement des Juifs évacués clandestinement du ghetto, en les cachant dans le sous-sol de leur villa sur le site du zoo. Les Allemands n’ont jamais rien découvert.
« Antonina et Jan étaient des gens ordinaires qui ont risqué tout – leur sécurité et la sécurité de leurs enfants – pour sauver d’autres gens. Ils ont semé l’espoir à une époque aussi sombre », a déclaré l’actrice américaine Jessica Chastain.
« Ce que Jan et Antonina ont fait était extraordinaire. Mais ils l’ont fait pour une raison très simple: parce que c’était la chose juste qu’il fallait faire », a souligné la réalisatrice néozélandaise Niki Caro, lors d’une conférence de presse.
Le mémorial de la Shoah Yad Vashem à Jérusalem a honoré le couple Zabinski du titre de Justes parmi les nations, attribué à ceux qui avaient porté secours aux Juifs pendant l’Holocauste.
Le film, qui sortira en salles fin mars, est basé sur un livre de Diane Ackerman s’appuyant sur les mémoires d’Antonina Zabinska.
Niki Caro déclare n’avoir « pas voulu faire un film sur l’Holocauste. Mais celui-ci était si différent… » dit-elle. « La plupart de nos films de guerre traitent des hommes. Mais celui-ci parle d’une femme, des enfants et des animaux, et tout cela m’intéresse beaucoup ».
Alors que Jan Zabinski était souvent absent, engagé dans la résistance polonaise, c’est Antonina qui s’occupait de leurs invités secrets, tout comme d’une compagnie animale éclectique dont un porcelet, une loutre et un blaireau.
Le danger mortel était toujours là, présent, avec les Allemands nazis déployés en permanence sur le site du zoo. Aider des Juifs – même en leur offrant un verre d’eau – était punissable par la mort à l’époque en Pologne occupée.
Quand les nazis approchaient de la maison, Antonina avertissait ses hôtes secrets avec un air joué au piano, pour qu’ils s’échappent via un tunnel souterrain.
Quelque six millions de Juifs européens ont péri dans le génocide perpétré par les nazis allemands. Toutes les personnes cachées par les Zabinski – sauf deux – ont survécu.