Là, elles sont hébergées gratuitement par Sylvain et Louise Bret et leur fille, Marcelle Chocat, maman d’une petite Ginette. Chaque fois qu’une rafle est annoncée, une remise inhabitée est à la disposition de la famille Zylberspon. Dans cette pièce unique, quatre autres personnes viennent aussi se cacher à chaque alerte : Joseph Stup, accompagné de sa grand-mère d’origine autrichienne et deux jeunes sœurs, juives polonaises. Dimanche, à Méasnes (Creuse), Rachele Feinmesser, ministre conseiller aux affaires politiques auprès de l’ambassade d’Israël en France, a remis à Ginette Camin (née Chocat), la médaille et le diplôme des Justes parmi les nations, décernés à titre posthume à sa mère et à ses grands-parents.

Cette cérémonie s’est tenue en présence de nombreux élus et représentants d’associations, dont Charley Daian, délégué du comité français pour Yad Vashem. Deux filles Zylberspon, Léa et Sophie, âgées de 86 et 84 ans, ainsi que plusieurs descendants de la famille, sont venus témoigner leur reconnaissance. « Grâce à la famille Bret, nous n’avons pas connu l’horreur des camps, malgré les représailles qu’elle risquait si nous étions découverts. » La veuve de Joseph Stup et dix-huit membres de sa famille sont venus tout spécialement d’Israël pour souligner le courage de la famille Bret.