« La Shoah et son ombre » de Francine Meyran
Francine Mayran expose à Karlsruhe
et publie aux Ed. Arthénon « La Shoah et son ombre »
L’exode (80×100). Francine Mayran (DR)
Présentation de l’artiste :
– « Peintre et psychiatre, Francine Mayran peint ce qu’elle n’a pas vécu et ressent profondément ce qu’elle n’a pas connu. Sa peinture interroge la responsabilité des hommes témoins de l’Histoire et questionne l’indifférence d’alors face à la Shoah mais aussi celle face à d’autres génocides.
Au travers de ces peintures sur la Shoah, elle souhaite traduire les souffrances des peuples victimes des génocides du 20ème siècle, les douleurs des rescapés, comme celles des descendants.
Peindre et écrire sont des petits cailloux sur la tombe des morts, des paroles de soutien aux survivants pour leur permettre de lâcher leur fardeau de culpabilité, de responsabilité. La mémoire de la tragédie ne doit pas disparaître avec l’individu qui en porte les traces. Il faut des porteurs de mémoire, pour transmettre un espoir en l’avenir, un espoir en un homme meilleur, qui empêche les haines, qui s’enrichit des différences, pour dominer le mal.
Ses toiles sont grattées, raclées, enchevêtrées de traces, de touches. Les strates se superposent, empreintes d’un passé et d’une mémoire. Par des couleurs parfois sombres inquiétantes, parfois plus douces et pleines d’espoir, l’angoisse, la révolte et l’espoir se répondent. »
La chaîne de la descendance (73×100). Francine Mayran (DR).
Récemment disparu, Adrien Zeller, Président du Conseil Régional d’Alsace écrivait à propos de Francine Mayran :
– « Peut-on peindre l’indicible, quand on ne l’a pas soi-même vécu ? Peut-on coucher sur la toile ce que les survivants eux-mêmes ont mis tant de temps et ont eu tant de peine à raconter ? N’y aurait-il pas même une forme d’indécence ou de voyeurisme à se coucher dans le lit d’horreur des survivants des camps ?
Francine Mayran, née quinze ans après la libération des camps, a fait l’incroyable et audacieux pari : elle peint ce qu’elle n’a pas vécu, elle réinterprète ce qu’elle a lu, vu ou entendu dans la littérature, au cinéma,… elle imagine ce qu’elle n’a pas connu. Ce faisant, elle devient passeuse de mémoire, elle préfigure les artistes des nouvelles générations qui, souhaitons le, n’ont pas fini de traduire en mots, en sons, en images, ces cauchemars qui hanteront pour longtemps encore les nuits de l’humanité.
Ce remarquable et fascinant travail rejoint la démarche entreprise par la Région Alsace depuis 2005, et qui chaque année mobilise plus de 20 000 lycéennes et lycéens d’Alsace sur le respect de l’autre dans ses différences physiques, sexuelles, religieuses durant le Mois de l’Autre. Cette initiative était née après les scandaleuses profanations du cimetière israélite d’Herrlisheim : jamais nous n’en aurons fini avec l’indispensable travail de mémoire ! »
Espoir d’un retour dhumanité (160×200). Francine Mayran (DR).
Projets de l’artiste :
– « Après l’exposition « Témoins passifs, témoins coupables? » au Conseil Régional d’Alsace en Juin 2008, et l’exposition « Survivre ou les traces de la deshumanisation» en Janvier 2009 à la galerie Maison d’Art à Strasbourg, un chemin de mémoire se met en place à travers l’Europe jusqu’en 2011, au travers de sept expositions :
– « La Shoah et son ombre » au Centre Culturel Franco- Allemand de Karlsruhe, du 7 Septembre au 9 Octobre 2009 ;
– « Empreintes du passé, transmission de mémoire »au Mémorial d’Alsace-Moselle de Schirmeck, du 15 Novembre 2009 au 3 Janvier 2010 ;
– au Centre Mondial de la Paix à Verdun de Février à Avril 2010 ;
– courant 2010, une exposition est prévue au Conseil de L’Europe à Strasbourg ;
– au camp d’Osthofen (en Allemagne) ;
– au Centre Européen du Résistant Déporté au Camp du Struthof de Septembre à Décembre2010 ;
– au Centre de la Tolérance Gaon de Vilna à Vilnius de Janvier 2011 à Mars 2011, où l’exposition sera dédiée à la journée internationale de la déportation ;
– et au fort de Breendonk en Belgique de Mai à Septembre 2011.
Concrètement :
– L’exposition de Francine Mayran intitulée « La Soah et son ombre » se déroula dans le cadre de la Commémoration du début de la 2de guerre mondiale à Gdansk et du projet de Karlsruhe « Flagge gegen Rechts » (Drapeau contre la politique de l’extrême droite).
Dans ce contexte, le vernissage se déroulera en présence de l’artiste le 21 septembre à 18h30, dans les locaux de la Fondation CCFA, suivi d’un buffet.
Fondation Centre Culturel Franco-Allemand Karlsruhe, Kaiserstraße 160-162 – D- 76133 Karlsruhe.
– Son livre « La Shoah et son ombre », reproduisant ses peintures et ses textes (traduits également en anglais et en allemand), sera disponible dès Octobre en librairie ou chez l’éditeur Arthénon (48 bd d’Anvers, 67000 Strasbourg, tél : 03 88 61 09 32, fax : 03 88 61 42 33).
– Un dossier presse peut être consulté :http://www.arthenon.com/francine_mayran/pdf/dossier.pdf .
– Site de Francine Mayran : www.fmayran.com