L’hommage à ses aïeuls
Du 17/11/2014
Jules Annet et Achille Lemaitre
Jeudi prochain, Max Lemaitre rendra un hommage à ses deux grands-pères, tous deux blessés pendant la Première Guerre mondiale, ayant eu la chance d’être secourus rapidement et transportés dans un hôpital loin du front.
Deux destins
Achille Lemaitre était un soldat de 2e classe du 110e régiment d’infanterie basé à Dunkerque. Pendant cette période noire de 1915 à 1917, il a accompli un périple de 10 000 km à travers la campagne française : des champs de bataille des Éparges, de Verdun, de la Somme à ceux du Tardenois et du Chemin des Dames. Témoin direct de son époque, gravement blessé au combat, il a consigné ses impressions et ses minutieuses observations d’une France meurtrie mais vivante, sur deux petits carnets, retrouvés seulement quelques années après sa mort.
Jules Annet a été mobilisé le 2 août 1914. Il appartenait au 74e régiment d’infanterie, basé à la caserne Pélissier à Rouen. Le 29 août 1914, il est grièvement blessé près de Guise (Aisne). Il a alors la chance d’être transporté dans une voiture de la Croix-Rouge. Il fut transporté à l’hôpital de Lorient. Sa blessure lui occasionna un raccourcissement de sept centimètres de la jambe droite. En 1943, entrepositaire à Cany-Barville, il prit soin, avec sa femme et sa fille cadette, d’une enfant juive de trois ans dont la mère était décédée et le père interné à Auschwitz.
En 2012, à la mairie de Cany-Barville, eut lieu une cérémonie empreinte d’une grande émotion au cours de laquelle Jules, Marie-Léontine et Marie-Thérèse Annet ont été nommés, à titre posthume, Justes parmi les Nations. Leurs noms ont été gravés sur le mur d’honneur des Justes de Yad Vashem à Jérusalem.
Article lié au Dossier 12159