Marie-France Theulot parle des Justes
Éveiller les consciences en témoignant, c’est ce qui conduit Marie-France Theulot, à cheminer de ville en ville, de bibliothèque en bibliothèque, d’association en association, d’un établissement scolaire à un autre. Les propos de cette fille et petite- fille de “Justes parmi les nations”, ont suscité intérêts et réactions, à la bibliothèque des Prés-Saint-Jean.
Enseignante retraitée et auteur, Marie-France Theulot intervient pour informer les nouvelles générations, rappeler le destin de personnes victimes de la guerre, du racisme, de la dénonciation.
Ainsi explique-t-elle que parfois, la désobéissance est un acte de courage : « Je ne supportais pas le sort qu’on faisait à des enfants », assurent Lazare et Étienne Moulin, de Lyon. Marie-France Theulot trace à l’aide de photos, les portraits de ces personnes qui ont résisté aux ordres, Fanny, Georgette, Maurice, Joël, qui a caché Rosette à la campagne, de cet étudiant en médecine, du préfet Jacques Bories, d’une femme bretonne mariée à un marin, qui a choisi de ne pas suivre les convictions de son conjoint, de Monseigneur Salièges, auteur d’une lettre pastorale qui a marqué les consciences… Elle évoque Juliette Bazille et cette professeur de piano qu’elle admirait, Germaine Albert, Louis et André Grouillot de Navilly, en Saône-et-Loire, cette gamine de 8 ans qui cache un homme épuisé, Léon Bronchart, un des rares conducteurs de train qui a refusé de conduire un train de déportés.
Elle met un visage et une histoire sur les visages de photos presque oubliées, mentionne le chiffre de 70 000 déportés en France.
Questionset réactions surgissent à l’issue de chaque intervention. Celle d’un collégien annonçant : « Je n’aurais peut-être pas été un héros, mais je n’aurais pas été un salaud », a marqué.
Les ouvrages de Marie- France Theulot, Le plongeon interdit et Quais d’exil sont publiés aux éditions Ourania.
Chantal Prot
source: http://www.lejsl.com/edition-de-chalon/2012/11/22/marie-france-theulot-parle-des-justes du 22/11/2012