Mende – Sœur Marie-Rose, Juste parmi les nations

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Dossier n°

12132

Mende – Sœur Marie-Rose, Juste parmi les nations

Du 13/06/2014

 

 

 

 

 

C’est une cérémonie exceptionnelle et très émouvante qui s’est déroulée jeudi matin à la mairie de Mende. Dans une salle des mariages pleine à craquer, Augustine Brugeron, sœur Marie-Rose en religion, mère supérieure de la Providence de Mende a obtenu à titre posthume la médaille et le diplôme des Justes parmi les nations.

Un courage d’exception
Une distinction « qui honore le dévouement et le courage exceptionnel de celles et ceux qui ont bravé l’appareil de l’Etat au péril de leur vie en offrant un refuge au peuple juif », a souligné Barnéa Hassid, le consul général d’Israël à Marseille. En présence d’Alain Bertrand, sénateur-maire de Mende, de Simon Massbaum, délégué du comité français Yad Vashem qui attribue ce titre, du préfet Guillaume Lambert, des membres de la famille et d’élus, a été retracé le parcours de Marie-Rose.

Deux fillettes cachées
Issue d’une famille de 13 enfants, elle devient religieuse à 21 ans et reste durant vingt ans mère supérieure de la congrégation de la Providence à Mende. En pleine Seconde Guerre mondiale, aux côtés de sœur Marie-Emilienne et du père Joseph Caupert (distingués par le titre des Justes en 2012), elle va cacher Gaby et Annie Hochman, deux petites filles juives. Elles resteront dans le plus grand secret à l’institution pendant près de deux ans.

« Quinze dans la famille à lui devoir la vie »
Gaby Hocham était présente à la cérémonie jeudi et a fait part de son émotion d’honorer celle qui a contribué à lui sauver la vie : « J’ai été cachée à l’âge de 2 ans et demi avec ma sœur de 13 ans aujourd’hui disparue. Je n’ai pas eu la chance de revoir Marie-Rose. Nous sommes déjà quinze dans la famille à lui devoir la vie et ce chiffre va aller en augmentant de façon exponentielle », a-t-elle précisé.

De l’émotion
Au cours de la cérémonie, de jeunes élèves mendois ont lu des poèmes ou entonné Le Chant des partisans, de quoi renforcer un peu plus la portée symbolique du moment et l’émotion de tous les participants. Enfin, les hymnes nationaux, La Marseillaise et Hatikvah ont été repris en chœur par l’assistance.

Une distinction confiée à la Providence
C’est Jean-Marie Brugeron, le petit neveu de Marie-Rose, qui a reçu la médaille au nom de son aïeule. Ce dernier a proposé que cette distinction soient confiée à « la communauté de la Providence afin qu’elle soit exposée et que les membres de cette communauté et leurs visiteurs se souviennent du geste de leur ancienne supérieure ».