Saint-Aubin : Une plaque dans l’école pour honorer des Landais « Justes parmi les Nations »

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Saint-Aubin : Une plaque dans l’école pour honorer des Landais « Justes parmi les Nations »

Du 25/11/2018

 

 

 

 

 

 

 

Les descendants des familles Juste et Larrazet pose avec Alain Geller, le fils d'Esther, une jeune fille juive sauvée par leurs familles pendant la seconde Guerre Mondiale. © Radio France – François-Pierre Noel
Une cérémonie a été organisée par la mairie de Saint-Aubin en l’honneur de deux familles, reconnues « Justes parmi les Nations », les Larrazet et les Juste. Elles ont aidé à cacher la famille juive Oehlgisser pendant la Seconde Guerre Mondiale, de 1942 jusqu’à la la Libération en 1945. 

Alain Geller ne peut retenir ses larmes quand il entend l’histoire de sa famille, racontée par deux jeunes enfants de l’école primaire de Saint-Aubin : « Ces enfants-là, ça aurait pu être ma mère et ma tante. Ils ont raconté l’histoire à la limite mieux que moi je la connaissais ». Il est le fils d’Esther, toute jeune lors de la seconde Guerre Mondiale et qui a été sauvée par les familles Juste et Larrazet.  

Une histoire qui marque les esprits

En 1942, la pression s’intensifie sur les juifs français qui vivent sous l’occupation allemande. La famille Oehlgisser vit à Paris et avait comme voisin, Jules-Henri et Simone Juste qui décide de proposer à leurs voisins de fuir dans les Landes, là où l’armée allemande est moins présente et où ils ont plus de chances de ne pas se faire déporter. Ils arrivent sur la commune de Saint-Aubin en mars 1942, dans la ferme des Larrazet.  Les deux filles et leur mère seront ensuite hébergées par les sœurs au couvent de Saint-Vincent-de-Paul. Le père Oehlgisser sera quand à lui exfiltré par Pierre Larrazet à travers les lignes ennemies pour qu’ils puissent se réfugier dans un endroit proche de Vichy. 

Des retrouvailles touchantes

Jacqueline Juste, belle-fille de ceux qui ont aidé les Oehlgisser à fuir, était pressé de revoir Alain Geller : « Il y avait ici, une secrétaire de mairie qui avait avertit la famille Juste en disant, vous risquez la vie de toute la population là ». Alain se sent avec les descendants des Juste et Larrazet, comme « en famille ». 

Une plaque inaugurée à l’école de Saint-Aubin

Les deux petites filles sauvées à l’époque, Esther et Charlotte n’ont pas pu être présentes lors de l’inauguration de cette plaque qui rend hommage à Julien-Henri, Simone, Marthe-Agnès Juste et Cécile et Pierre Larrazet. Mais Alain, le fils d’Esther a pris en vidéo tous les descendants pour les montrer aux deux rescapés, qui vivent aujourd’hui dans le Nord de la France. 

La plaque qui rend hommage aux familles Larrazet et Juste pour leurs actes héroïques © Radio France – François-Pierre Noel

Dans les Landes, le comité Yad Vashem, qui honore et fait reconnaître les Justes parmi les Nations, compte 18 familles landaises ayant aidé les juifs à se cacher lors de la seconde Guerre Mondiale. Les familles Juste et Larrazet ont été reconnues « Justes parmi les Nations » en 1992. 

François-Pierre Noël