Solliès Pont : Eugène et Walda Viès élevés au rang de « Justes parmi les Nations ».
Du 22/05/2015
Le comité Français de Yad Vashem estime que l’hommage rendu aux Justes parmi les nations revêt une signification éducative et morale, c’est sans doute ce qui décida le Maire de Sollies-Pont André Garron d’organiser une cérémonie en présence de nombreuses personnalités au premier rangs desquelles Monsieur le Préfet du Var Pierre Soubelet, la Sénatrice Maire de La Valette Christiane Hummel, la Député 1ère adjointe de Toulon Geneviève Levy, Monsieur le Maire de La Farlède Raymond Abrines et de nombreux enfants de la commune.
Qui sont les Justes ?
« En honorant ceux qui ont refusé de se plier à la fatalité de la volonté exterminatrice de l’idéologie nazie, la médaille des Justes contribue à rétablir l’Histoire dans sa vérité. » Comme le disait fort justement Simone Veil
Les personnes ainsi distinguées doivent avoir procuré, au risque conscient de leur vie, de celle de leurs proches, et sans demande de contrepartie, une aide véritable à une ou plusieurs personnes juives en situation de danger.
Au cours d’une cérémonie officielle, le Représentant de l’Ambassade d’Israël remet aux « Justes parmi les Nations» ou à leurs ayants-droits, une médaille gravée à leur nom ainsi qu’un diplôme d’honneur. Leurs noms sont inscrits sur le mur d’honneur du Jardin des « Justes parmi les Nations » de Yad Vashem, à Jérusalem.
Les noms des Justes parmi les Nations de France sont également inscrits à Paris, dans l’Allée des Justes, près du Mémorial de la Shoah, rue Geoffroy l’Asnier.
L’hommage rendu aux « Justes parmi les Nations » revêt une signification éducative et morale : éducative, car les Justes prouvent que, même dans des situations d’intense pression physique et psychologique, la Résistance est possible et que l’on peut s’opposer au mal dans un cadre collectif ou à titre individuel ; morale, car la reconnaissance envers ceux dont la conduite est exemplaire, est un devoir.
Comme dans d’autres pays européens, la France a connu des actions visant à aider les Juifs, certaines actives, d’autres traduisant une capacité diffuse et assez répandue de « désobéissance civile » chez les Français.
La diversité des actions de sauvetage, en zone libre comme en zone occupée, la propension des laïcs et des religieux à ne pas exécuter les lois du Régime de Vichy et les exigences des autorités allemandes, la relativité de l’application des décisions gouvernementales sont révélatrices de cette attitude qui a débuté dès 1940, avant les rafles de l’été 1942. Désobéir, c’était, à certains moments, prendre des risques pour ne pas collaborer et pour tenter de sauver autrui.
En France, 3 550 personnes ont été formellement identifiées comme Justes par Yad Vashem. Mais un bien plus grand nombre, probablement, a dû agir pour sauver de la déportation les trois quarts des Juifs qui résidaient alors en France.