Le 19 août 1953, est créé, à Jérusalem, l’Institut Commémoratif des Martyrs et des Héros de la Shoah – YAD VASHEM-, un nom tiré du chapitre V du Prophète Isaïe : « Et je leur donnerai dans ma maison et dans mes murs un mémorial (Yad) et un nom (Shem) qui ne seront pas effacés ».
En 1963, une Commission présidée par un juge de la Cour Suprême de l’Etat d’Israël est alors chargée d’attribuer le titre de « Juste parmi les Nations », la plus haute distinction civile décernée par l’Etat hébreu, à des personnes non juives qui, au péril de leur vie, ont aidé des Juifs persécutés par l’occupant nazi.
Les personnes ainsi distinguées doivent avoir procuré, au risque conscient de leur vie, de celle de leurs proches, et sans demande de contrepartie, une aide véritable à une ou plusieurs personnes juives en situation de danger.
Le 18 janvier 2007, dans la Crypte du Panthéon, le Président de la République Jacques Chirac, sur une proposition de Simone Veil, donnait alors aux Justes parmi les Nations de France, reconnus ou restés anonymes, une place légitime auprès des grandes figures de notre pays. Il y a fait inscrire leur action collective par ces mots : « (…) bravant les risques encourus, ils ont incarné l’honneur de la France, les valeurs de justice, de tolérance et d’humanité ».
L’hommage rendu aux « Justes parmi les Nations » revêt une signification éducative et morale : éducative, car les Justes prouvent que, même dans des situations d’intense pression physique et psychologique, la Résistance est possible et que l’on peut s’opposer au mal dans un cadre collectif ou à titre individuel ; morale, car la reconnaissance envers ceux dont la conduite est exemplaire, est un devoir.