A la Mémoire d’une Juste parmi les Nations, Henriette Launay

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Dossier n°

Les mots de la Résistance

« Les mots de la Résistance » est un itinéraire éducatif proposé par le Conseil général du Maine-et-Loire qui permet un travail en lien avec l’enseignement de l’histoire, du français, des arts plastiques et de l’éducation aux médias.

A ce titre, deux Classes de troisième du collège Jean Bosco de Saint- Macaire-en-Mauges (Maine-et-Loire) ont travaillé sur l’histoire du sauvetage d’Édith Muflarz née Frydman, bébé sous l’occupation et de sa mère Mireille- jeune femme juive immigrée de Pologne en 1933- accueillies et protégées par une famille de Saint-André-de-la-Marche, Henriette Bochereau Launay et sa mère. Mireille retourne travailler à Paris et laisse son bébé aux bons soins de cette famille Andréataine qui a pris de grands risques en les cachant car les Allemands étaient installés dans le village et la délation était monnaie courante.

Les initiatrices de ce travail mémoriel, Françoise Pohu professeure d’histoire-géographie et Karine De Ternay documentaliste ont grâce au Comité français pour Yad Vashem contacté Edith qui vit maintenant en Israël et Henriette Launay alors âgée de 100 ans qui livrera son dernier témoignage aux jeunes générations avant de s’éteindre.

Les objectifs d’une telle action pédagogique sont de comprendre l’engagement des résistants locaux comme Henriette face à la répression nazie ; d’approfondir les connaissances des élèves sur la seconde guerre mondiale et l’histoire de la Shoah ; d’appréhender la réalité sur le terrain en découvrant les témoignages des vrais acteurs des heures sombres de l’occupation.

Les élèves ont aussi consulté de nombreuses archives lors d’un atelier de découverte et de travail sur des documents pour ensuite créer une brochure numérique retraçant ces parcours de vie.

Enfin, une visioconférence a été organisée afin que les élèves puissent voir et entendre les témoins de ces destins croisés. Celui de Henriette « résistante des Mauges » ainsi que celui d’Édith.

47 ans après la guerre, Édith entame une démarche auprès de Yad Vashem pour rendre hommage à Henriette dite « Lelette » et sa mère qui obtiennent la plus haute distinction civile de l’état d’Israël en 2002.

En intégrant pendant quelques années l’équipe des bénévoles du Comité avant de s’installer en Israël, Edith aidera à son tour d’autres enfants cachés à honorer leurs sauveurs.

A l’issue de ce travail, Édith répondra aux nombreuses lettres de remerciements des élèves :

« Je vous remercie du fond du cœur de vos lettres qui m’ont beaucoup émue…je vais faire une copie de toutes vos lettres, dessins et photos et les adresser au Musée de Yad Vashem à Jérusalem qui a un département dédié à l’enseignement de la Shoah. Ainsi dans ces lieux de la Mémoire, il restera une trace de notre rencontre ».