L’histoire

Alice Ferrieres
Lorsqu’arriva l’été 1943, la situation des Juifs de France était si grave que les dirigeants du mouvement des Eclaireurs Israélites décidèrent de fermer leur maison d’enfants de Beaulieu-sur-Dordogne, dans le sud-est, et de disperser les fillettes qu’elle hébergeait. Certaines d’entre elles furent envoyées dans un pensionnat de filles à Murat, dans le Cantal, où elles se firent passer pour des protestantes. Alice Ferrières était professeur de mathématiques dans l’établissement. Cette enseignante courageuse protégea quinze jeunes Juives de la ville, y comprit les adolescentes du pensionnat. Chez elle, les jeunes trouvaient de bons repas, un peu d’intimité et un vrai refuge. Elle leur consacrait tout son temps libre et allait, malgré le risque, jusqu’à leur permettre d’allumer les bougies du Chabbat et de célébrer les fêtes juives. En été 1944, la région fut le théâtre de sanglants combats entre les résistants et les soldats allemands. Devant la gravité de la situation, Alice Ferrières chercha, audacieusement, à s’informer des mouvements de l’armée. Ainsi, avant que les Allemands n’aient achevé l’encerclement de la ville, elle mit les jeunes juives à l’abri dans des familles paysannes des alentours, qui avaient accepté de les accueillir. L’appartement d’Alice servit parfois de refuge provisoire à des adultes juifs, le temps qu’elle leur trouve un asile permanent dans un village voisin. Après la guerre, plusieurs des jeunes filles qu’elle avait sauvées émigrèrent en Israël. Dans leur témoignage, elles devaient déclarer qu’Alice Ferrières avait agi uniquement pour des raisons humanitaires, ajoutant qu’elles n’avaient survécu que grâce à son courage et son soutien de tous les instants.

Le 28 juillet 1964, l’institu Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Alice Ferrières le titre de Juste parmi les Nations. 

 

Alice Ferrieres

Documents annexes

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5 mai 2016 09:33:36