Henriette Ducom habitait Moissac dans le Tarn-et-Garonne. Elle était employée de mairie. Pendant la guerre, elle décida de venir en aide à deux soeurs juives de Roumanie qui travaillaient avec des organisations juives cherchant à sauver les enfants de la déportation. L’une d’elles, Shatta Simon, dirigeait avec son mari une maison d’enfants à Moissac, sous les auspices des Eclaireurs Israélites de France. Grâce à la généreuse assistance des habitants de la ville, plus d’une centaine d’enfants y trouvèrent asile – certains d’entre eux avaient été extraits du camp de Gurs dans les Pyrénées. Cependant, à la suite d’une descente de la police française, les responsables décidèrent de fermer l’établissement. Henriette Ducom se chargea de trouver d’autres cachettes pour les enfants dans la ville et ses alentours – écoles, centres d’études et familles d’accueil. Elle procura aussi de faux papiers et des cartes d’alimentation à Elizabeth Hirsch, la soeur de Shatta. Ces documents permirent à Elizabeth de continuer à travailler pour l’OSE; elle était entrée à Gurs volontairement et, en sa qualité d’assistante sociale, arrivait à faire sortir en cachette des enfants juifs et à les mettre en sécurité. Du fait de ses activités, Huguette Ducom se trouvait perpétuellement en danger : si elle avait été prise, elle risquait fort la déportation.

Le 16 mai 1989, Yad Vashem a décerné à Huguette Ducom le titre de Juste parmi les Nations.

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