La situation des Juifs à Paris étant devenue critique en 1942, le docteur Sara Klajner, dont le mari était prisonnier de guerre en Allemagne, fit appel à l’aide de son amie Amélie Brisolier. Amélie la lui accorda sans hésiter et lui proposa sa carte d’identité. Sara accepta avec reconnaissance. Louis, le mari d’Amélie, était gendarme; pourtant c’est lui qui remplaça avec soin la photo de sa femme par celle de Sara. Le docteur Klajner put ainsi circuler librement en France avec une carte d’identité qui faisait d’elle une française non juive. Elle quitta Paris pour s’installer en zone non occupée, où elle vécut sous son nom d’emprunt. Après la guerre, M.Klajner, libéré, rentra en France et retrouva sa femme. Sara reprit contact avec les Brisolier et les deux familles se rencontrèrent. Louis Brisolier se mit au garde à vous et déclara qu’il n’avait fait que son devoir d’homme libre. Plus tard il écrivit : « Nous sommes heureux d’avoir pu aider cette amie à franchir ces moments difficiles, C’est pour nous la satisfaction du devoir accompli et le plaisir d’avoir joué un tour à ceux que nous pensons. » Sara Klajner devint le médecin des Brisolier, et notamment de leurs deux fils, officiers de haut rang dans l’armée française.
Le 7 juin 1990, l’Institut Yad Vashem de jérusalem a décerné à Louis et Amélie Brisolier le titre de Juste parmi les Nations.
Exposition: Désobéir pour sauver
Documents annexes
Article de presse du 06/05/2004 22 septembre 2017 09:33:04 |