La famille Mann, le père Maurice, la mère Lisa, et 3 enfants Anna, Salomon et Maurice habitaient à Paris dans le 10ème arrondissement. Les parents exerçaient la profession de forains. La grand-mère et une nièce Suzanne vivaient avec eux.
Le 3 mars 1944, des policiers français se présentent au domicile, emmènent les parents, mais consentent à laisser seule sur place la grand-mère impotente. Salomon, le frère aîné ne peut échapper à ses poursuivants. Seuls, Maurice et sa cousine Suzanne parviennent à s’enfuir par la fenêtre. La sœur aînée, Anna est déjà partie pour son travail à Clamart.
C’est elle qui parviendra à faire admettre la grand-mère à l’hôpital Rothschild et qui, au mépris des dangers, ira la visiter jusqu’à son décès en mars 1945.
C’est encore grâce à sa sœur que Maurice et sa cousine peuvent aller passer une nuit chez une concierge du quartier.
C’est alors que Maurice est recueilli par Jules-Henri Proquitte, qui le garde chez lui une huitaine de jours avant de lui trouver un lieu de cache plus sûr à Cruseilles en Haute-Savoie au Château des Avesnières appartenant à la Croix-Rouge suisse. Il reste dans la région jusqu’à la Libération. De retour à Paris, il retourne voir Monsieur Proquitte pour le remercier.
Les parents de Maurice et son frère Salomon ont été déportés par le convoi 69 du 7 mars 1944. Maurice ne les a jamais revus.
Le 13 mars 2007, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Jules Proquitte.
Documents annexes
 | Invitation cérémonie 9 mars 2019 06:49:13 |