Monseigneur de Courrèges d’Ustou était l’évêque auxiliaire de l’archevêque de Toulouse, Monseigneur Jules Saliège, qui lui avait confié la tâche de cacher des enfants juifs dans des établissements catholiques. C’est en réponse à l’appel de Georges Garel, qui dirigeait le réseau clandestin de sauvetage des enfants juifs créé par l’OSE, que l’archevêque avait pris cette décision. Monseigneur de Courrèges apporta son aide à Georges Garel dans le diocèse de Toulouse. Il donna instruction à Louise Thèbes (q.v), qui dirigeait l’Oeuvre Sainte-Germaine, d’accueillir des enfants juifs dans ses institutions, ajoutant, avec la bénédiction de Monseigneur Saliège, que personne ne devait chercher à convertir les petits. C’est ainsi que 82 enfants trouvèrent asile au foyer Notre Dame de Massip dans l’Aveyron de décembre 1942 à la Libération. Dans leurs témoignages après la guerre, les jeunes furent unanimes à souligner l’attitude chaleureuse du personnel. Monseigneur de Courrèges avait placé plusieurs dizaines d’enfants dans des établissements sous son contrôle. Il participa également au sauvetage de centaines de Juifs âgés de 60 ans et plus internés dans des camps du sud-est de la France, trouvant pour certains d’entre eux des abris sûrs dans des maisons de retraite. Le 9 juin 1944, la Gestapo fit irruption dans son bureau à Toulouse, afin de l’arrêter et l’interroger sur ses activités. Heureusement, il participait alors à une réunion de travail avec le préfet du département. Prévenu, il eut le temps de se cacher.
Le 8 juillet 1980, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Monseigneur Louis de Courrèges d’Ustou le titre de Juste parmi les Nations.
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