En présence des autorités civiles, militaires et religieuses de ces cinq communes et devant une bonne centaine de personnes, Christian Pibarot, maire de Soudorgues, et Robert Puech, président des Anciens et amis du maquis Aigoual Cévennes, ont remercié le Club cévenol d’avoir organisé cette cérémonie qui rend hommage « aux anonymes, aux citoyens qui par leurs actions ont protégé en les cachant et en les recueillant les Juifs pourchassés par les Nazis. »
Patrick Cabanel, président du Club cévenol, a déclaré : « Ici c’est le vrai Désert, celui des Camisards, celui qui s’est transformé en Terre de Refuge en 1940. »
Le recteur Philippe Joutard, président d’honneur du Club cévenol, a rappelé que, lors de son enquête commencée en 1982, il ne réussissait pas à faire parler ceux qui, nombreux, avaient accueilli les Juifs. « Nous n’avons rien fait que notre devoir », telle était la réponse de chacun d’entre eux. Il a d’autre part cité la phrase de Jules Hébrard : « Un Juste, c’est quelqu’un qui a essayé de mener une vie normale, de ne nuire à personne. »
C’est grâce à l’insistance des enfants cachés que l’ampleur de l’action cévenole a pu être de mieux en mieux reconnue par la multiplication des distinctions de Justes parmi les Nations.
Cependant le Livre des Justes ne sera jamais fermé, car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l’humanité.
Pourquoi une plaque ? Pour mettre en valeur les origines et la force de la mémoire : « Ici au cœur des Cévennes, nombre de familles juives ont été accueillies au cours des années 1940. Formant une part importante de la population, elles ont trouvé refuge dans un pays qui puise le goût de la liberté dans sa mémoire huguenote. »
Christian Pibarot s’est félicité de la présence de nombreux jeunes qui pourront perpétuer ce devoir de mémoire.
source:http://www.midilibre.fr/2012/08/25/une-plaque-commemore-l-accueil-des-juifs-en-cevennes-terre-de-refuge,552414.php#Séquence_1 du 25/08/2012