La reconnaissance due à Soeur Guillaume
(Gravure d’un Bourges appartenant définitivement au passé. DR)
Une juive parmi les orphelines des Soeurs de la Charité à Bourges.
Madeleine Helman est née à Paris en 1930 et fut très vite élevée par un oncle suite à la séparation définitive de ses parents.
Devenue petite adolescente, elle fut hélas confrontée à l’arrestation de cet oncle qui constituait alors toute sa famille. Lui déporté, elle n’avait plus que l’UGIF pour la sauver de sa brusque solitude.
L’UGIF confie Madeleine à l’OSE dont il ne sera jamais assez souligné le courage, l’abnégation mais encore l’efficacité sous une occupation sans pitié.
Veillant au sauvetage de la petite, l’OSE la place à la campagne, de famille en famille, le plus à l’écart possible des persécutions.
En juillet 1944, une assistante sociale de l’OSE transfère Madeleine à l’orphelinat de la Providence qui dépend de la « Congrégation des Sœurs du très Saint Sacrement de la Charité de Bourges ».
Accueillie à bras ouverts par des religieuses dévouées, l’adolescente restera cachée dans cet orphelinat jusqu’à la libération. De plus, il semble que d’autres petites juives furent abritées dans cette institution. Mais une certitude, elle, a conduit à la reconnaisance comme Juste parmi les Nations de Soeur Guillaume. En effet, c’est elle qui très personnellement avait pris sous sa protection Madeleine. Lui offrant inlassablement réconfort, consolations et affection.
La liberté restaurée en France, une assistante sociale de l’OSE retrouve la mère de Madeleine qui s’était pour sa part réfugiée en Creuse. Une vie nouvelle commence pour Madeleine…
La cérémonie de remise – à titre posthume – de la Médaille et du Diplôme de Juste au nom de Louise Labussière, en religion Soeur Guillaume, a été fixée au dimanche 7 décembre 2008 en l’Hôtel de Ville de Bourges.
Article lié au Dossier 10977