Dossier n°10030 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Honoré Haessler

Année de nomination : 2004
Date de naissance : 04/09/1894
Date de décès : 23/08/1966
Profession : Gendarme
    Localisation Ville : Solignac (87110)
    Département : Haute-Vienne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Honoré Haessler, originaire d’Alsace, était gendarme de la brigade locale à Solignac (Haute Vienne) de 1941 à 1943. En 1914-1918, il avait été engagé volontaire dans l’armée française. Son action exemplaire se situe dans une ambiance particulière, compte tenu de l’attitude bienveillante des habitants envers les Juifs, plus de 65, réfugiés dans la localité d’où seule une famille fut déportée. Il prévenait systématiquement les familles juives de l’arrivée des Allemands. Honoré agissait en étroite relation avec l’Abbé Robert Bengel*, aumônier de l’école d’instituteurs d’Obernai repliée à Solignac, et lui procurait laissez-passer, sauf-conduits et cartes d’identité. Des témoins se souviennent comment la gendarme a martelé à une heure du matin la porte d’une femme juive et son bébé afin de les faire fuir avant leur arrestation prévue à l’aube suivante. Le 13 mai 1944, Honoré Haessler envoya sa femme à Paris remettre des faux papiers à la belle-sœur d’un réfugié juif, Melamed, âgée de 23 ans, qu’elle ramena en train. Il aida la famille Heimendinger, prévenue par lui d’une rafle, à trouver refuge dans la grange d’une voisine. Les Borach, domiciliés au Vigen proche, ainsi que les familles Ach, Heimendinger et Lévy ont témoigné comment Honoré Haessler a contribué à leur survie. Le couple Imbert et sa fille Elsa, 8 ans, avertis par le gendarme, ne réussirent pas à s’enfuir. Arrêtés et déportés, ils sont les seules victimes juives parmi les réfugiés à Solignac.

    Le 3 février 2004, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Honoré Haessler le titre de Juste parmi les Nations.

    Exposition: Désobéir pour sauver

    Documents annexes

    Dossier 10030 - Haessler; Articles de presseDossier 10030 – Haessler; Articles de presse



    Mis à jour il y a 7 mois.