Les Justes
Honoré Haessler
Année de nomination : 2004Date de naissance : 04/09/1894
Date de décès : 23/08/1966
Profession : Gendarme
Département : Haute-Vienne
Région : Nouvelle-Aquitaine
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Honoré Haessler, originaire d’Alsace, était gendarme de la brigade locale à Solignac (Haute Vienne) de 1941 à 1943. En 1914-1918, il avait été engagé volontaire dans l’armée française. Son action exemplaire se situe dans une ambiance particulière, compte tenu de l’attitude bienveillante des habitants envers les Juifs, plus de 65, réfugiés dans la localité d’où seule une famille fut déportée. Il prévenait systématiquement les familles juives de l’arrivée des Allemands. Honoré agissait en étroite relation avec l’Abbé Robert Bengel*, aumônier de l’école d’instituteurs d’Obernai repliée à Solignac, et lui procurait laissez-passer, sauf-conduits et cartes d’identité. Des témoins se souviennent comment la gendarme a martelé à une heure du matin la porte d’une femme juive et son bébé afin de les faire fuir avant leur arrestation prévue à l’aube suivante. Le 13 mai 1944, Honoré Haessler envoya sa femme à Paris remettre des faux papiers à la belle-sœur d’un réfugié juif, Melamed, âgée de 23 ans, qu’elle ramena en train. Il aida la famille Heimendinger, prévenue par lui d’une rafle, à trouver refuge dans la grange d’une voisine. Les Borach, domiciliés au Vigen proche, ainsi que les familles Ach, Heimendinger et Lévy ont témoigné comment Honoré Haessler a contribué à leur survie. Le couple Imbert et sa fille Elsa, 8 ans, avertis par le gendarme, ne réussirent pas à s’enfuir. Arrêtés et déportés, ils sont les seules victimes juives parmi les réfugiés à Solignac.
Le 3 février 2004, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Honoré Haessler le titre de Juste parmi les Nations.
Exposition: Désobéir pour sauver
Documents annexes
Dossier 10030 – Haessler; Articles de presse |