Dossier n°10271 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Camille Claret-Tournier

Année de nomination : 2004
Date de naissance : 13/01/1915
Date de décès : //
Profession : Porteur en montagne

Fernande Claret-Tournier Burnet

Année de nomination : 2004
Date de naissance : 30/04/1919
Date de décès : //
Profession : mère au foyer

    Personnes sauvées

    Lieu porteur de mémoire

    Date de Cérémonie de reconnaissance: 20 Septembre 2012

    L'histoire

    Fernande et Camille Claret-Tournier nés respectivement en 1915 et 1919, habitants de Chamonix (Haute-Savoie) sont les descendants de guides de montagne pour lesquels la mission de sauvetage est un geste naturel accompli dans la discrétion. C’est pourquoi ils s’étaient porté volontaires auprès du Secours Catholique pour héberger gratuitement des enfants. C’est ainsi que bien qu’ayant un fils, Daniel à peine âgé de quelques mois, ils avaient pris en charge la jeune Berthe Sadkowski, née en 1932 et précédemment réfugiée avec ses parents à Villeurbanne. Les revenus du ménage étaient modestes, ils exploitaient  pendant l’été une buvette sur le chemin de la Mer de Glace. Néanmoins  Fernande Claret-Tournier décida d’inscrire à ses frais la petite fille dans la meilleure école qu’elle connaissait, une école privée catholique. L’enfant demanda à se convertir, tout en restant fidèle à ses origines en priant secrètement en yiddish pour la protection de ses parents. Berthe posa deux conditions, recevoir l’accord de ses parents et avoir Fernande et Camille pour parrains, titre qu’elle et toute sa famille ont continué à leur attribuer par la suite. En effet elle est restée avec eux jusqu’à la fin de la guerre malgré le risque encouru par eux et dont ils étaient pleinement conscients, Camille étant par ailleurs actif dans la lutte contre les Allemands en ravitaillant, à dos d’homme, les maquisards postés en haute montagne..

    Le fils de Berthe, Jean-Yves Slon établi en Israël est resté en relations avec cette famille dont il n’oublie pas l’abnégation à l’égard de sa mère.

    Le 27 mai 2004 Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Fernande et Camille Claret-Tournier le titre de Justes parmi les Nations.

    Fernande Claret & Camille avec leur fils Daniel en 1944

    Camille & Fernande Claret à gauche avec Berthe Sadowsk

    Camille et Fernande Claret-Tournier et Berthe Sadowski

    Documents annexes

    Invitation cérémonie plaque Claret-Tournier
    19 décembre 2012 08:38:43

    Articles annexes