Dossier n°10521 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marie-Thérèse Goumy

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 01/07/1891
Date de décès : 03/07/1952
Profession : Institutrice, Secrétaire de mairie
    Localisation Ville : Crocq (23260)
    Département : Creuse
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Marie-Thérèse Goumy, institutrice, fut, durant de longues années, directrice de l’école primaire de Crocq (Creuse). Dès le début de l’Occupation, elle assuma la charge de secrétaire de mairie, en remplacement de son prédécesseur fait prisonnier de guerre en Allemagne. Cette position lui permit, avec l’accord du maire M. Hubert, d’apporter une aide indispensable à la survie des nombreuses familles juives réfugiées à Crocq ainsi qu’au home d’enfants de l’OSE établi dans l’ancienne maison de cure climatique du village, de 1940 à 1942. Le couple Osowiechi et leur fils Pierre, 3 ans, s’enfuirent de Paris en 1940 accompagnés des grands-parents, les Pougatch, des oncles, tantes et cousins. Ils s’établirent à Crocq. Grâce à Marie-Thérèse, ils bénéficièrent du statut de réfugiés ce qui leur permit de recevoir une aide matérielle et une allocation. Elle les aida à trouver où se loger et leur fournit l’ameublement de base, offert par les habitants du village. Une fois installée, la famille subsista de travaux saisonniers (cassage de bois et travaux des champs) et de couture. Le père de Pierre qui était boucher travailla à la boucherie de Mme Roche, son mari étant lui aussi prisonnier de guerre en Allemagne. Marie-Thérèse fournit des faux papiers à de nombreux Juifs en danger ainsi qu’à leurs familles restées à Paris. Elle était liée à la Résistance. En mai-juin 1944, une division allemande stationna à Crocq. Marie-Thérèse véhicula l’information pour que les réfugiés partent se cacher. Marie Lagrollière, retraitée et ancienne ouvrière de la pelleterie Chapal, partit chercher Pierre à l’école et le conduisit à travers les camions du convoi pour l’emmener rejoindre ses grands-parents qu’elle cachait dans son grenier. Dans son témoignage, Pierre a souligné la complicité de la majorité des habitants de Crocq dans leur sauvetage et celui d’un grand nombre d’autres Juifs.

    Le 11 mai 2005, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marie-Thérèse Goumy et à Marie Lagrollière, le titre de Juste parmi les Nations.

    Le témoignage

    Mr Pierre OSOWIECHI est né le 3 décembre 1937 à Paris. Son père, Chaïm OSOWIECHI, s’engage dans le régiment des volontaires étrangers dès septembre 1939, il est fait prisonnier, parviendra à être libéré et rejoindra sa famille fin 1940. Parti de Paris dans le taxi du grand-père maternel, le reste de la famille constitué des grands-parents maternels, Moïse et Fanny POUGATCH ( de nationalité russe ), d’un oncle, de sa mère et du petit Pierre( 2 ans et demi ) arrive à CROCQ ( Creuse ) le 16 juin 1940. Accueillis en tant que réfugiés, une petite maison sera mise gratuitement à la disposition de la famille qui recevra également une allocation aux réfugiés. La famille va y demeurer pendant toute l’Occupation, protégée et aidée, intégrée par tout le village. Les faux papiers seront fournis pour tous par Mademoiselle Marie-Thérèse GOUMY qui était institutrice et secrétaire de mairie à CROCQ. Elle était également la marraine de Marie-Thérèse MAZUY qui apporte ses souvenirs dans ce dossier et sera l’ayant-droit. En contrepartie, la grand’mère fera des travaux de couture, les autres membres de la famille aideront aux travaux des champs : moissons, récoltes, ramassage et sciage du bois. Le père ( dont c’est la profession ) va remplacer à la boucherie du village le patron prisonnier en Allemagne. A CROCQ, a fonctionné entre 1940 et 1942, une maison d’enfants sous l’égide de l’O.S.E  » Maison israélite du refuge pour l’enfance  » dirigée par M. ARON , auquel Mademoiselle GOUMY a apporté une aide précieuse. De plus, un certain nombre de familles juives s’était réfugié à CROCQ où elles étaient logées dans 3 hôtels, Mademoiselle GOUMY a pu fournir des faux papiers à certaines de ces familles et elle a empêché l’arrestation de la famille RAPPOPORT. Mme Marie LAGROLLIERE, ancienne ouvrière de la pelleterie CHAPAL, personne déjà âgée et de condition modeste est venue chercher le petit Pierre à l école ( il était alors âgé de 6 ans et demi) en mai-juin 1944 alors qu’une colonne de la division allemande  » JESSER « , qui avait pendu des résistants la veille à TULLE, s’était arrêtée à CROCQ, avant de regagner le front du débarquement allié en Normandie. Elle a emmené Pierre dans son grenier rejoindre ses grands-parents déjà avertis par Mademoiselle GOUMY( ils sont restés cachés un jour ou deux, jusqu’au départ des allemands). Mr Pierre OSOWIECHI est né le 3 décembre 1937 à Paris. Son père, Chaïm OSOWIECHI, s’engage dans le régiment des volontaires étrangers dès septembre 1939, il est fait prisonnier, parviendra à être libéré et rejoindra sa famille fin 1940. Parti de Paris dans le taxi du grand-père maternel, le reste de la famille constitué des grands-parents maternels, Moïse et Fanny POUGATCH ( de nationalité russe ), d’un oncle, de sa mère et du petit Pierre( 2 ans et demi ) arrive à CROCQ ( Creuse ) le 16 juin 1940. Accueillis en tant que réfugiés, une petite maison sera mise gratuitement à la disposition de la famille qui recevra également une allocation aux réfugiés. La famille va y demeurer pendant toute l’Occupation, protégée et aidée, intégrée par tout le village. Les faux papiers seront fournis pour tous par Mademoiselle Marie-Thérèse GOUMY qui était institutrice et secrétaire de mairie à CROCQ. Elle était également la marraine de Marie-Thérèse MAZUY qui apporte ses souvenirs dans ce dossier et sera l’ayant-droit. En contrepartie, la grand’mère fera des travaux de couture, les autres membres de la famille aideront aux travaux des champs : moissons, récoltes, ramassage et sciage du bois. Le père ( dont c’est la profession ) va remplacer à la boucherie du village le patron prisonnier en Allemagne. A CROCQ, a fonctionné entre 1940 et 1942, une maison d’enfants sous l’égide de l’O.S.E  » Maison israélite du refuge pour l’enfance  » dirigée par M. ARON , auquel Mademoiselle GOUMY a apporté une aide précieuse. De plus, un certain nombre de familles juives s’était réfugié à CROCQ où elles étaient logées dans 3 hôtels, Mademoiselle GOUMY a pu fournir des faux papiers à certaines de ces familles et elle a empêché l’arrestation de la famille RAPPOPORT. Mme Marie LAGROLLIERE, ancienne ouvrière de la pelleterie CHAPAL, personne déjà âgée et de condition modeste est venue chercher le petit Pierre à l école ( il était alors âgé de 6 ans et demi) en mai-juin 1944 alors qu’une colonne de la division allemande  » JESSER « , qui avait pendu des résistants la veille à TULLE, s’était arrêtée à CROCQ, avant de regagner le front du débarquement allié en Normandie. Elle a emmené Pierre dans son grenier rejoindre ses grands-parents déjà avertis par Mademoiselle GOUMY( ils sont restés cachés un jour ou deux, jusqu’au départ des allemands).

    Documents annexes

    Invitation cérémonie Invitation cérémonie

    Articles annexes

    Les médias externes :







    Mis à jour il y a 6 mois.