Dossier n°10907 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jeanne Henri-Robert

Année de nomination : 2007
Date de naissance : 22/04/1893
Date de décès : 17/06/1973
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Paris (75008)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Gisèle Gonse habitait à Paris avec ses parents et sa jeune soeur. En 1942, sa famille s’enfuit de Paris, mais elle décida de rester pour continuer ses études d’infirmière. Pendant les grandes rafles de juillet 1942, elle se porta bénévole pour aider les familles enfermées au Vel d’Hiv dans des conditions effroyables. Elle fut arrêtée fin 1942, mais relâchée. Puis elle rejoignit un réseau de Résistance et convoya des enfants jusqu’à leurs familles d’accueil dans le nord de la France.

    Gisèle fut dénoncée et arrêtée une deuxième fois. Elle fut soumise à des interrogatoires brutaux en prison, puis envoyée à Drancy. Là, elle participa à une tentative d’évasion. Tous ceux qui avaient tenté de fuir avaient été repris et mis dans le convoi N° 64 pour Auschwitz le 7 décembre 1943. Déterminée à s’échapper de nouveau, Gisèle réussit à sauter du train. Par chance, elle était encore sur le territoire français. Meurtrie et tenant à peine sur ses jambes, elle réussit à regagner Paris et à se rendre chez une amie qui l’amena chez Jeanne Henri-Robert, mariée à Paul Reynaud. Reynaud, qui était devenu Premier Ministre de la France le 21 mars 1940, avait démissionné le 16 juin 1940, quand son ministère avait préféré signé l’armistice avec l’Allemagne. Arrêté peu de temps après, il fut emmené en captivité jusqu’en 1945.

    Jeanne se proposa de cacher Gisèle chez elle rue du Faubourg Saint-Honoré dans le 8ème  arrondissement de Paris. Elle courait un énorme risque en aidant son amie, sûre et certaine d’être fusillée pour avoir aidé une évadée.

    Fin décembre 1943, Jeanne emmena Gisèle en zone libre à Sainte-Maxime, mais elle tomba très malade et dut retourner à Paris. Jeanne la fit soigner dans une clinique privée et la ramena chez elle pour sa convalescence. Le 15 mai 1944, les Allemands vinrent arrêter Jeanne. Gisèle l’aida à s’échapper juste à temps par l’escalier de service.

    Le 22 mars 2007, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Jeanne Henri-Robert.

    à gauche Jeanne HENRI ROBERT et à droite Gisèle GODLEWSKI

     

    Articles annexes

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