Dossier n°10972 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Francis Melisson

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 04/04/1896
Date de décès : 29/01/1966
Profession : Charpentier

Julienne Melisson Fraissard

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 29/09/1884
Date de décès : 15/03/1963
Profession : sans profession
    Localisation Ville : Mandres-les-Roses (94520)
    Département : Val-de-Marne
    Région : Ile-de-France

    L'histoire

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Francis et Julienne Melisson, un couple sans enfant, habitent à Mandres-les-Roses, au 123 rue de Verdun (aujourd’hui rue de la Gare). Francis* est charpentier.

    Les Cymermann habitent à Paris, 15 rue Myrha dans le 18e arrondissement. Abraham, tailleur né à Varsovie (Pologne) le 15 juin 1897, naturalisé français depuis 1930.
    Berthe née Losowski, française née à Tours, est sténodactylo chez un huissier parisien. Leur fille, Thérèse, naît en 1941.

    Abraham a 45 ans lorsqu’il est arrêté par la police française et déporté sans retour de Pithiviers vers Auschwitz le 21 septembre 1942 par le convoi n° 35.
    Berthe se trouve alors seule avec son bébé, Thérèse, qu’elle cherche à mettre à l’abri.

    Marcelle Gelet, une amie de l’une de ses tantes habite Mandres-les-Roses. C’est par son intermédiaire que Francis* et Julienne Melisson accueillent Thérèse Cymermann qui deviendra leur fille unique. Thérèse Cymermann a tout juste un an lorsqu’elle arrive chez les Melisson*. Sa mère, cachée à Paris, parvient à lui rendre de courtes visites.

    En 1946, Thérèse entre à l’école de Mandres-les-Roses et restera chez Francis et Julienne Melisson jusqu’en 1949, le temps que Berthe reconstruise un semblant de vie pour elle et pour sa fille.

    Après que Thérèse soit retournée vivre avec sa mère à Paris, elle prendra bien souvent l’autocar de La Bastille vers Mandres-les-Roses jusqu’à leur disparition : « Mémé en 1963 et Pépé en 1966« .

    Thérèse Cymermann ainsi que la mairie ont fait en sorte que les restes du couple Melisson reposent à un endroit « digne d’eux », baptisé « le carré des Justes ».

    Le 6 février 2008, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Julienne et Francis Melisson le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Deux enfants se souviennentDeux enfants se souviennent
    Dossier 10972 - Melisson; Articles de presseDossier 10972 – Melisson; Articles de presse

    Articles annexes