Dossier n°11099 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2007

Jean-Baptiste Biewer

Année de nomination : 2007
Date de naissance : 21/09/1896
Date de décès : 07/02/1986
Profession : Représentant en vins

Louise (Huriez) Biewer

Année de nomination : 2007
Date de naissance : 18/01/1897
Date de décès : 23/06/1981
Profession : sans profession
    Localisation Ville : Sucy-en-Brie (94370)
    Département : Val-de-Marne
    Région : Île-de-France

    L'histoire

    Léon Lazar-Smil et Néti Itic sont originaires de Roumanie. Ils font connaissance et se marient à Paris en 1933. Deux filles naissent : Rolande en 1935 et Hélène en 1938. Léon est tailleur à domicile. La famille déménage à Paris où Léon Lazar-Smil ouvre un atelier. Hélène contracte une broncho-pneumonie à l’âge de six mois et elle doit vivre à la campagne. Une nourrice est trouvée à Sucy-en-Brie : Louise Biewer qui vit avec son mari Jean-Baptiste et sa fille Louise. Les Biewer habitent une petite maison avec un jardin attenant où ils cultivent des légumes et élèvent des poules pour compléter leurs modestes revenus. Léon Lazar-Smil et Néti rendent visite régulièrement à leur fille Hélène et une amitié s’instaure avec les Biewer.

    En septembre 1942, Hélène retourne vivre chez ses parents pour la rentrée scolaire. Le 24 septembre 1942, Néti Lazar Smil est arrêtée et envoyée à Drancy. Rolande décide de suivre sa mère. Léon a réussi à se cacher. Ce même jour, Les Biewer ramènent Hélène qui doit rentrer à l’école. Apprenant l’arrestation de Néti, ils arrivent à faire libérer Rolande, mais pas Néti qui sera déportée par le convoi N° 38 le 28 septembre 1942 à Auschwitz où elle est assassinée.

    Léon Lazar-Smil réussit à se cacher. Les Biewer repartent à Sucy-en-Brie avec les deux fillettes. Ils s’occupent avec dévouement de Rolande et Hélène, les traitent comme leurs propres filles et leur procurent chaleur et amour. Ils subviennent à tous leurs besoins et les envoient à l’école malgré le danger encouru. Le secrétaire de la mairie du village et le commandant de police sont les seuls à connaître la véritable identité des fillettes.

    Plus tard, en mai 1944, Léon Lazar-Smil est dénoncé et déporté le 20 mai par le convoi N° 74 à Auschwitz où il est assassiné.

    Après la guerre, Rolande et Hélène décident de rester chez leur famille adoptive jusqu’à leur mariage, Hélène en 1958 et Rolande en 1961.

    Le 24 juin 2007, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Jean-Baptiste Biewer et à son épouse Madame Louise Biewer.

     

     

    Jean-Baptiste & Louise BIEWER

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes